26 janvier 2013 – André Pratte / January 26, 2013 – André Pratte
Bill Young a présidé la réunion et après quelques remarques d’ouverture, a remis la parole à notre invité. Mais auparavant, Alain Usereau l’a introduit brièvement, puis nous sommes entrés dans le vif du sujet. Le cursus de M. Pratte couvre pratiquement toute l’histoire du baseball au Québec dans la seconde moitié du XXe siècle, depuis le début des années 1950 jusqu’à l’arrivée des Expos, et plus encore. Sa carrière au baseball s’est étendue sur soixante ans, les dernières douze années étant passées à l’emploi des Expos comme dépisteur.
Né en 1933 dans un quartier de classe ouvrière de Montréal, André Pratte excellait à tous les sports dans sa jeunesse, mais surtout au hockey et au softball. À l’époque, vu les circonstances difficiles de sa famille, le baseball était un sport trop exotique et trop coûteux pour lui. D’abord, tout le monde portait un gant pour jouer; au softball, seulement le receveur et le premier-but en avaient besoin. Il était un joueur d’avant-champ qui couvrait beaucoup de terrain et un frappeur de puissance qui pouvait pousser la balle jusqu’au-delà de la clôture du champ extérieur – s’il y avait eu une clôture dans les parcs du centre-ville où il jouait.
Néanmoins, le talent de Pratte sur le losange a rapidement attiré l’attention des amateurs locaux de baseball et à 17 ans, il a fait son entrée dans ce monde. Au début, la transition fut étrange, mais il s’y est adapté rapidement. Il a commencé à jouer au niveau junior pour une équipe montréalaise dans une ligue dont les joueurs avaient jusqu’à 22 ans. Il était un des plus jeunes joueurs du circuit.
Pratte nous a dit que son premier gant était “plat comme une planche”, mais qu’il faisait l’affaire pour lui. On lui a donné des crampons de taille 11, même s’il chaussait du 7. Il était trop impressionné pour se plaindre, et jusqu’à ce quelqu’un remarque le problème, il a dû marcher avec les jambes arquées simplement pour ne pas tomber.
Son premier match a été un fiasco. En cinq présences au bâton, il a été retiré autant de fois sur des prises – et il a continué dans la même veine pendant toute sa première semaine avec sa nouvelle équipe. Petit à petit, cependant, il a commencé à saisir les nuances du jeu, et quand il a obtenu son premier coup sûr, ce fut un coup de circuit. Et puis, comme si ça ne suffisait pas, il a frappé un autre coup de quatre buts lors de sa prochaine présence, frappant cette fois de l’autre côté du marbre.
André Pratte, baseballeur, était arrivé ! Il allait entamer une carrière qui définirait sa vie jusqu’à aujourd’hui.
Pratte a rapidement gravi les échelons du baseball local. Même s’il était encore éligible pour jouer au baseball junior, sa puissance des deux côtés du marbre suffisait à justifier son entrée dans les rangs sénior et semi-professionnels. Il a commencé à jouer au Stade Delorimier, ce qui fut la première fois où ses coups de circuits majestueux eurent à affronter une clôture ! Il avait suffisamment de talent pour que, alors qu’il jouait pour l’équipe Immaculée Conception, non seulement était-il un joueur régulier dans l’alignement, mais en plus il prenait son tour au monticule tous les quatre jours. Quand on lui a suggéré qu’il se concentre sur son développement comme lanceur, il a hésité. Il aimait jouer tous les jours et n’avait aucune intention de changer cette habitude.
En 1953, à vingt ans à peine, il est passé dans la Ligue Laurentienne, un circuit indépendant au calibre relevé, constitué d’équipes de la région de Montréal. La ligue regroupait tout ce qu’il y avait de meilleur dans le baseball québécois, en plus d’une poignée d’Américains, souvent des jeunes hommes qui cherchaient à faire carrière au baseball, ainsi que quelques anciens joueurs des Ligues des Noirs qui avaient trouvé au Québec une porte d’entrée accueillante pour le baseball sans ségrégation raciale.
Pratte s’est joint aux Indiens de Lachine. Située immédiatement à l’ouest de l’agglomération montréalaise, mais toujours sur l’île de Montréal, Lachine était la seule équipe qui ne représentait pas une région rurale. Son alignement comportait plusieurs vétérans des guerres de tranchées du baseball au Québec, ainsi que quelques joueurs de la Ligue Nationale de Hockey. Il y avait Gilles Dubé, ancien voltigeur dans la Ligue Provinciale et un hockeyeur de carrière qui a joué 12 parties avec les Canadiens et deux matchs éliminatoires avec les Red Wings de Detroit en 1954, l’année de leur conquête de la Coupe Stanley, ce qui lui valut d’avoir son nom gravé sur le trophée. Et il y avait Normand Dussault, peut-être le meilleur des joueurs de baseball québécois de l’époque. Quand la Ligue regroupait des équipes puissantes dans les années 1940, Dussault n’était pas ridicule, loin de là – et c’était contre des lanceurs de la trempe de Sal Maglie, Max Lanier et Terris McDuffie. Le petit joueur rapide était encore plus connu comme joueur de hockey, ayant passé quatre saisons avec les Canadiens, et plusieurs autres dans la Ligue de hockey du Québec.
L’équipe de Lachine comptait aussi dans ses rangs les vétérans joueurs de baseball Sam Sporn et Alfred Duperron, tous deux des figures bien connues.
Et puis il y avait le gérant, Ray Brown. Une des plus grandes vedettes du baseball des Ligues des Noirs, Brown était arrivé au Québec au début des années 1950, une étoile vieillissante qui cherchait à maintenir sa carrière en vie. Son premier arrêt a été à Sherbrooke où il a gagné le championnat en 1951. En 1952, il a mené l’équipe de Thetford Mines de la Ligue sénior du Québec à un autre championnat, et en 1953, servant maintenant à titre de joueur-gérant, il a guidé l’équipe de Lachine a un troisième championnat d’affilée. Personne ne se doutait à l’époque, ni ses coéquipiers, ni les spectateurs, ni les membres des médias, que quelques quarante ans plus tard, il serait élu au Temple de la Renommée de Cooperstown, New York, un des dix-huit anciens des Ligues des Noirs à être ainsi honorés en 2006.
Pratte a dit beaucoup de bien de Brown, mentionnant qu’il était un gérant calme mais efficace, qui avait de toute évidence une connaissance en profondeur du jeu. Pratte s’est souvenu du jour où il a appris “un nouveau mot anglais” de Ray Brown.
Pratte jouait au troisième but ce jour-là, et quand un frappeur a frappé doucement une balle le long de la ligne, il s’est mis en mouvement, espérant avoir un jeu au premier but. Il pouvait entendre Brown crier de l’abri des joueurs : « Let it go! Let it go! » (voulant dire que Pratte devait laisser la balle rouler en territoire des balles fausses) mais, parce qu’il n’avait jamais entendu cette expression jusqu’alors, Pratte pensait que son gérant criait « Let’s go! Let’s go! » et a donc essayé encore plus fort de retirer le frappeur au premier but. Quand la manche a pris fin et que Pratte est rentré à l’abri, Brown lui a, tranquillement, expliqué la différence entre les deux expressions, contribuant à son éducation.
Dans les finales de la Ligue Laurentienne de 1953, Lachine faisait face au puissant club de Lachute. Son gérant était Jérôme Cotnoir, un ami de SABR-Québec et un receveur de longue date dans la Ligue Provinciale. Comme plusieurs athlètes québécois, il était un professionnel dans différents sports qui jouait au hockey en hiver. Un gardien de but, Cotnoir a passé beaucoup de temps dans la Western Hockey League, surtout avec l’équipe de Victoria en Colombie-Britannique. Quand on lui demanda un jour pourquoi il avait choisi de revêtir l’équipement de celui qui se fait bombarder par la balle dans les deux sports, il répliqua : « Je préfère voir tout le jeu se dérouler devant moi ».
Pratte, dont les talents comprenaient celui de voleur de buts, nous a dit qu’il n’a jamais essayé de défier le bras de Cotnoir : son bras était « trop rapide et trop précis lorsqu’il lançait aux buts ».
C’est au cours de cet été que Pratte a attiré l’attention des dépisteurs, et plus précisément, de Doc Gautreau. Un ancien joueur de deuxième-but avec les Braves de Boston dans les années 1920, Gautreau avait gardé des liens avec l’organisation et était maintenant un des principaux responsables du développement des joueurs. Même s’il était né à Cambridge, au Massachusetts, les racines de Gautreau se trouvaient au Québec, et après son passage chez les Braves, il s’est retrouvé avec les Royaux de Montréal, où il a joué encore cinq saisons.
Gautreau était devenu un personnage populaire à Montréal, en partie à cause de ses origines et de sa maîtrise du français. Ainsi, lorsqu’il est retourné travailler pour la direction des Braves après sa carrière de joueur, il n’était pas rare de le voir assis dans les stades de baseball partout au Québec, à la recherche d’une nouvelle étoile. Et en 1953, c’est André Pratte qui a retenu son attention.
Et sans surprise ! Le jeune homme, qui avait à peine vingt ans, frappait aux alentours de .400 et attrapait à peu près toutes les balles frappées dans sa direction. Le jour où Gautreau l’a remarqué, il a obtenu cinq coups sûrs en autant de présences, et ceci contre un lanceur qui, lors de leur dernier affrontement, l’avait retiré au bâton lors de quatre présences consécutives.
Pratte avait une histoire intéressante à raconter sur les incertitudes du métier de dépisteur. Il s’est souvenu d’une conversation avec Gautreau au cours de laquelle le dépisteur a mentionné le nom de Claude St. Vincent, une autre des vedettes de la Ligue Laurentienne. Gautreau a dit qu’il aurait pu être intéressé à St. Vincent, sauf qu’à presque trente ans, il était déjà trop vieux pour qu’on le considère. Pratte, très surpris, qui connaissait St. Vincent, dit à Gautreau que Claude et lui avaient le même âge.
Apparemment, quelqu’un dans les hautes sphères de la Ligue avait étiré la vérité afin de ne pas voir un des grands talents du circuit partir vers d’autres pâturages. Pratte a ajouté qu’il avait entendu qu’au moins sept autres joueurs avaient été victimes de la même manigance.
De toute façon, les Braves firent signer un contrat des ligues mineures à Pratte. Il n’y avait rien de trop généreux, 1000 $ au moment de la signature et la promesse de la même somme s’il n’avait pas reçu son congé d’ici le mois de juillet. Il a été envoyé au complexe des ligues mineures des Braves à Waycross, en Georgie, à la limite du marais d’Okefenokee, puis assigné aux Braves de Québec, sous la houlette de l’ancien joueur de premier-but George McQuinn, un vétéran de douze saisons dans la Ligue Américaine (surtout avec les Browns de St. Louis). Pratte a bien commencé la saison – il jouait au troisième but et frappait pour une bonne moyenne et avec puissance. Malheureusement, après 59 parties, il s’est fracturé la jambe en glissant au deuxième but, ce qui mit un terme à sa saison.
« Au camp d’entraînement, ils nous ont appris à glisser dans des bacs remplis de sable », expliqua-t-il. « Mais le pourtour des buts dans la Ligue Provinciale n’était pas formé de la même matière. Et quand j’ai glissé, mes crampons se sont coincés – et c’est ma jambe qui a absorbé le choc ». Ses statistiques finales comprenaient une moyenne au bâton de .284, avec 5 circuits et 27 points produits, tous des chiffres qui le plaçaient parmi les meneurs de son équipe.
Quand la saison 1955 a commencé, les circonstances avaient changé, mais pas pour le mieux en ce qui concerne les espoirs de notre invité. Claude St. Vincent faisait désormais partie de l’alignement à Québec, et McQuinn avait été promu au sein de l’organisation des Braves, jusqu’aux Crackers d’Atlanta. Le joueur d’avant-champ Sibby Sisti, qui venait de prendre sa retraite après 13 saisons dans les ligues majeures, toutes avec les Braves, avait été nommé joueur-gérant de l’équipe. Pratte s’attendait à devoir affronter un embouteillage à l’avant-champ, et pour éviter cet écueil, il réussit à se faire échanger à Trois-Rivières, un club-école des Phillies. Mais il n’a joué que 22 parties là-bas, et n’a jamais vraiment pu démontrer son talent. Même si les Phillies semblaient s’intéresser à lui, cela n’a jamais abouti à rien de concret.
Pratte a offert des commentaires intéressants sur les problèmes auxquels faisaient face les Canadiens français qui essayaient de percer dans le baseball à l’époque. Il considère qu’ils recevaient trop peu d’encadrement et d’encouragements après la signature de leur contrat. Doc Gautreau et Roland Hemond de l’organisation des Braves – deux Franco-Américains qui parlaient le français – constituaient l’exception. En général, les joueurs qui ne maitrisaient pas la langue anglaise lors du camp d’entraînement étaient renvoyés du revers de la main, ce qui s’appliquait tout autant aux hispanophones. Il a remarqué sans sourire que lorsqu’on vous considérait comme un joueur d’avenir, on vous donnait un billet d’avion pour vous rendre au camp d’entraînement; mais lorsqu’on vous avait signifié votre congé, le billet retour était par autobus !
Cette remarque a été confirmée par un autre réfugié de l’organisation des Braves de la même époque, Willie O’Ree, un joueur de race noire originaire de Fredericton au Nouveau-Brunswick. Il était un bon joueur de baseball autour de sa ville d’origine, mais son meilleur sport était le hockey. O’Ree a brillé avec les Aces de Québec des années 1950 et a l’honneur d’avoir été le premier noir à jouer dans la LNH.
Néanmoins, en 1956, les Braves lui ont offert un essai et l’ont amené par avion à Waycross, en passant par Atlanta, donnant au jeune Canadien noir une première expérience du sud profond et de la ségrégation raciale. On l’a remercié deux semaines plus tard et renvoyé chez lui, cette fois par autobus, un voyage de cinq jours, et au cours des trois premières journées, il ne pouvait s’assoir qu’à l’arrière du véhicule. « On ne me permettait d’utiliser la toilette ou de sortir prendre un sandwich seulement lors des arrêts », écrit-il dans son autobiographie. « À mesure que nous avancions vers le nord, je pouvais m’avancer dans l’autobus. Quand nous sommes arrivés à la frontière canadienne, j’étais assis à l’avant. »
La Ligue Provinciale s’est retirée du baseball organisé à la fin de la saison 1955, et a plus ou moins mis la clé dans la porte, pour réapparaître comme ligue sénior de fort calibre avec un statut indépendant. Comme on peut l’imaginer, Pratte a été associé à ce circuit jusqu’à ce qu’il cesse ses activités en 1971. Il a entre autres joué pour Sherbrooke en 1963 et 1964 alors que cette équipe faisait partie de la Ligue Provinciale des Cantons de l’Est, et avec Plessisville, où il a été joueur-gérant de 1967 à 1969.
Pour plusieurs athlètes québécois de cette époque, si le baseball occupait les journées et les soirées estivales, l’hiver était consacré au hockey. Pratte ne constituait pas une exception. Il était gardien de but sur plusieurs équipes séniores dans la province – et il porte les stigmates de l’emploi.
Une de ses cicatrices est vraiment exceptionnelle. Elle est le résultat d’un lancer frappé de Bernard « Boom-Boom » Geoffrion. Un boulet de canon qui a touché le côté de la jambe de Pratte, près du genou, là où ses jambières de gardien n’offraient pas grand protection. La douleur fut immense et l’inflammation immédiate, même s’il n’y avait ni sang, ni fracture. La douleur est éventuellement partie, mais pas l’inflammation. Même aujourd’hui, comme nous l’a démontré Pratte en roulant son bas de pantalon, l’endroit où le tir percutant de Boom-Boom a touché sa jambe est marqué par une bosse, une bosse de belle taille, presque aussi grosse qu’une balle de tennis, dure comme la pierre. Mais il n’y a plus de douleur, et les médecins ne savent pas vraiment de quoi il s’agit.
Cela nous a frappé que si certains d’entre nous possédons un autographe un peu déteint ou deux datant de la période où Geoffrion sévissait, André Pratte possède le plus impérissable des souvenirs – un gonflement mystérieux qui refuse de s’en aller, une bosse créée par le lancer qui a fait la renommée de Boom-Boom, livrée en personne par ce joueur légendaire.
Lors de la fondation des Expos de Montréal en 1968, Pratte a contacté Jim Fanning et le département du personnel des joueurs pour suggérer les noms de certains joueurs qui connaissaient du succès dans la Ligue Provinciale et méritaient que la nouvelle équipe leur jette un coup d’œil. Parmi eux se trouvait Pepe Frias, et avant longtemps, il avait été mis sous contrat par les Expos. Suite à ces échanges, les Expos ont embauché Pratte comme dépisteur, un poste qu’il a occupé au cours des 12 années suivantes. Le travail lui a plu, mais il lui a toujours semblé que l’équipe des ligues majeures n’a jamais suffisamment payé attention aux bons joueurs qui se trouvaient dans sa cour arrière.
Il a mentionné le cas de Denis McSween comme exemple de joueur qui aurait mérité un meilleur traitement. McSween était un excellent athlete de Valleyfield, et le premier joueur local mis sous contrat par Montréal. Avant même la fin de leur première saison en 1969, ils l’avaient assigné à la Gulf Coast League. En 1971, il était déjà passé par Jamestown, en route pour le club-école AA dans la Ligue Eastern à Québec, où il est resté jusqu’en 1974. Pendant cette période, il comptait parmi ses coéquipiers des joueurs comme Bombo Rivera et les deux Pepe – Frias et Mangual; Dan Warthen, Barry Foote et Dale Murray; Gary Carter et Dennis Blair; Cromartie, Parrish et Valentine. On pourrait constituer une belle équipe d’étoiles avec ces joueurs.
McSween a accroché son gant en 1974. Convaincu que sa carrière était bloquée, il a changé de chapeau et s’est lancé dans les affaires. André Pratte croit encore que cette histoire aurait pu avoir une fin plus heureuse si le personnel du développement des joueurs des Expos avait été plus prêt à accompagner les jeunes talents locaux.
Lorsque Pratte s’est joint aux Expos, on l’a mis au travail comme dépisteur à travers la province, mais aussi pour conduire des cliniques d’instruction pour les jeunes de tous âges. En s’appuyant sur les entraîneurs locaux et avec l’aide de Rodger Brulotte, il a dirigé plusieurs de ces cliniques au cours de la période, souvent face à des hordes de participants et de badauds, n’ayant que quelques personnes pour l’aider à s’occuper de tout ce beau monde. Mais il a plus que tiré son épingle du jeu, et les jeunes qui y ont participé, comme notre collègue Daniel Papillon, n’ont que de bons souvenirs de M. Pratte et de ses merveilleuses cliniques de baseball. Ce doit aussi être le cas de M. Brulotte, qui a travaillé près de trente ans pour les Expos : c’est grâce à M. Pratte que l’équipe lui a offert un emploi.
Pratte a finalement mis un terme à ses liens avec les Expos au début des années 1980, en partie parce qu’il voulait passer à autre chose, mais aussi parce qu’il était déçu du nombre de joueurs de baseball locaux de talent qui ont renoncé à leur carrière ou ont signé des contrats avec d’autres organisations parce que les Expos ne se souciaient pas assez d’eux. Il a mentionné trois joueurs issus des rangs semi-professionnels ou amateurs du Québec qu’il avait hautement recommandés, mais dont un seul, Pepe Frias, a reçu une offre de contrat. Les deux autres, Paul Hodgson et Norm Angelini, sont allés ailleurs, Paul aux Blue Jays et Norm à Kansas City, et tous deux ont éventuellement atteint les ligues majeures.
Après sa retraite, Pratte est resté impliqué dans le milieu du baseball. Il a été élu au Temple de la Renommée du baseball québécois en 2002, et en mai 2012, on lui a rendu hommage lors du tournoi de golf annuel organisé chaque année à Drummondville pour honorer la Ligue Provinciale et les formidables joueurs qui en ont fait ce qu’elle a été.
Ce fut un privilège de compter André Pratte comme invité lors de la journée SABR.
Nous avions compté aborder plusieurs autres sujets au cours de la réunion, mais la discussion avec M. Pratte fut si fascinante que nous les avons repoussés à un autre jour. Nous nous excusons spécialement auprès de Norm King, que nous avions invité à nous parler de son expérience d’avoir préparé plusieurs biographies pour le Projet Biographies de SABR. Ce sera pour la prochaine fois…
Nous comptions aussi résoudre la question de la présidence du groupe, puisque Bill Young s’apprête à quitter le poste et que Daniel Papillon lui succédera pour le moment. C’est une question à suivre…
Bill Young chaired the meeting, and after a few opening remarks, turned the floor over to our guest. First, Alain Usereau offered a brief introduction – and then we were off. Mr. Pratte’s story covers the full scope of baseball history in Quebec in the second half of the 20th century, from the early1950s through to the arrival of the Montreal Expos, and then some. His career in the game stretched across sixty years, the final twelve of which were spent as a scout for the Expos.
Born in 1933, in a working class district of Montreal, André Pratte excelled in all sports, especially hockey and softball. At the time, given his family’s modest circumstances, baseball was too exotic and too expensive for him to consider. For one thing, in baseball, everyone wore a glove; in softball, only the catcher and the first baseman did. He was a far-ranging infielder and free swinger who could drive the ball well beyond the outfield fence – had there been a fence in the inner-city parks where he played.
Nevertheless, Pratte’s prowess on the diamond soon caught the attention of the local baseball community and by age 17 he entered that world as well. In the beginning he found the transition strange, but soon adapted. He began playing at the junior-level for a Montreal club in a league where the age limit went up to twenty-two. He was one of youngest in the circuit.
Pratte said his first glove was “flat as a board,” but it suited him just fine. He was given size 11 spikes even though he wore a size 7 shoe. He was too overwhelmed to complain, so until someone noticed the problem, he was forced to walk bow-legged just to keep from falling down.
His first game was a bust. In five plate appearances he struck out five times – and he continued along the same vein throughout his first week with his new club. Bit by bit, however, he began to understand the game, and when his first hit did come, it was a home run. And then, as if to put an exclamation point on the matter, in his next at-bat he hit another four-bagger – this time from the opposite side of the plate.
André Pratte, baseballeur, had arrived. He was about to set out on a career in the sport that would shape his life right through to the present day.
Pratte moved quickly up the local baseball ladder. Although he was still eligible to play as a junior, his power numbers (from both sides of the plate) were enough to warrant his entry into the senior and semi-pro levels. He began playing at Delormier Stadium, the first time his majestic home runs had to contend with a fence! He was sufficiently talented that, when toiling with the Immaculée Conception team, not only was he a regular in the field, he was also called upon to pitch every four days. When suggestions were made that he concentrate on developing himself as a pitcher, he balked. He was an everyday player and he had no interest in changing that.
In 1953, barely twenty years old, he advanced to the Laurentian League, a high-caliber independent loop made up of teams from around the Montreal area. The league featured the best of the Quebec baseball community, along with a handful of Americans, often young men looking to build a career in the game, and a smattering of former Negro Leagues players who found in Quebec a comfortable entry point into integrated baseball.
Pratte joined the Lachine Indians. Located just west of urban Montreal but still on the island, Lachine was the only club that did not represent a rural area. Its line-up included a number of veterans of Quebec’s baseball wars, along with a couple of NHL hockey players. There was Gilles Dubé, a former outfielder in the Provincial League and career hockey player who took part in 12 games with the Canadiens and another two playoff games with the Detroit Red Wings in 1954, the year they won the Stanley Cup. Dubé’s name is on that trophy. And there was Normand Dussault, perhaps the best of all Quebec-based ball players. When the Provincial League fielded powerful clubs in the late 1940s, Dussault more than held his own – and that was against such pitching talent as Sal Maglie, Max Lanier and Terris McDuffie. The diminutive, speedy Dussault was even better known as a hockey player, spending four years with the Canadiens, and several more in the Quebec Hockey League.
The Lachine team also counted the well-know baseball veterans Sam Sporn and Alfred Duperron on its roster as well.
And then there was the manager, Ray Brown. One of the brightest lights of Negro Leagues baseball, Brown had come to Quebec at the beginning of the 1950s, an aging star striving to keep his career alive. His first stop was Sherbrooke of the Provincial League where he won a championship in 1951. In 1952, he led Thetford Mines of the Quebec Senior League to another the league championship. And in 1953, now serving as playing manager, he guided the Lachine club to yet a third consecutive league title. Little did the folks playing with him, or the fans, or the media, have any inkling that some forty years later Brown would be voted into the National Hall of Fame in Cooperstown. NY, one of eighteen Negro Leagues alumni to be so honoured in 2006.
Pratte spoke well of Brown, claiming he was a quiet, efficient manager who obviously possessed a deep understanding of the game. Pratte recalls the day he learned “a new English word” from Ray Brown.
Pratte was playing third base that day, and when a batter tapped the ball down the line he was on the move, hoping to make a play at first. He could hear Brown calling from the dugout, “Let it go! Let it go!” (meaning let it roll foul), but, because he had never heard that expression before, Pratte thought the manager was calling out “Let’s go! Let’s go!” so strove that much harder to throw the batter out. When the inning ended and Pratte returned to the dugout, Brown, quietly, explained to him the difference between the two expressions, an education to be sure.
In the 1953 Laurentian League final, Lachine came face to face against the powerful club from Lachute. Its manager was Jérôme Cotnoir, a friend of SABR-Quebec and a catcher of long standing in the Provincial League. Like many Quebec athletes he too was a multi-sport professional who played hockey in the winter. A goaltender, Cotnoir spend much of his ice time in the Western Hockey League, mostly with Victoria, BC. Asked once why he chose to wear the tools of ignorance, so-called, in both sports, he replied: “I prefer being able to see the whole play unfold in front of me.”
Pratte, whose offensive weapons included ability as a base-stealer, said he never tried to run again Cotnoir: he was “too quick and accurate in throwing to the base.”
It was during this summer that Pratte caught the attention of the scouts, and more specifically, of Doc Gautreau. A former second baseman with the Boston Braves in the 1920s, Gautreau had maintained ties with that organization and by this time was a leading figure on the player development side. Although born in Cambridge, Massachusetts, Gautreau’s roots were in Quebec, and following his tour with the Braves he ended up with the Montreal Royals, where he played for another five years.
Gautreau became a popular figure in Montreal, in part because of his heritage and ability to speak French. Thus, when he returned to the Braves’ front-office following his playing career, it was not unusual to see him seated in the stands of ball parks across Quebec, looking for a new star to emerge. And in 1953, André Pratte caught his eye.
No wonder! The young man, barely turned twenty, was batting in the .400 range and fielding everything that came his way. On the day Gautreau scouted him, he went 5 for 5, and this against a pitcher who, in their previous confrontation, had struck him out in four straight at-bats.
Pratte had an interesting tale to tell about the vagaries of the scouting business. He recalled a conversation with Gautreau where the scout mentioned the name of Claude St. Vincent, another prominent figure in the Laurentian League. Gautreau said he might have been interested in St. Vincent, except that at age thirty he was just too old to be considered. A surprised Pratte, who knew St. Vincent, told Gautreau that he and Claude were both the same age.
Apparently, some higher-up in league management had stretched the truth, not wanting to see top talent drawn away. Pratte went on to say that he understood there were at least seven other players who had been misrepresented in that same manner.
In any event, the Braves signed Pratte to a minor league contract. No bonus baby, he received $1000 when he put his pen to paper, with the promise of another $1000 if he was still around in July. He was sent to the Braves minor-league training facility in Waycross, Georgia, on the edge of the Okefenokee Swamp – and then assigned to the Quebec Braves, coached by former first-baseman George McQuinn, a 12-year veteran of the American League (mostly with the St. Louis Browns). Pratte began the season well – playing third-base and hitting for average and distance. Sadly, 59 games in, he broke his leg sliding into second. And that was his season.
“In spring training they taught us to slide using sliding pits filled with sand,” he said. “But in the dirt around the bases in Provincial League parks was not the same. And when I slid that time my spikes caught – and my leg gave way.” His final numbers were: .284, with 5 home runs and 27 RBIs, all of which put him among the team leaders.
When 1955 rolled around, circumstances had changed, and not for the better as far as Pratte’s fortunes were concerned. By this time Claude St. Vincent was on the Quebec roster, and McQuinn had been moved up the Braves’ coaching ladder, to the Atlanta Crackers. Recently-retired Braves’ infielder Sibby Sisti who had spent all of his 13 years in the big leagues with the same club had come in as player-manager. Anticipating a logjam around the infield, Pratte managed to get himself traded to Trois-Rivières, a Phillies farm team. His time there was limited to only 22 games, and he never really got the chance to strut his stuff. Nevertheless the Phillies organization showed interest in him but it never developed into anything.
Pratte offered some interesting comments about the problems faced by French-Canadians trying to make it in baseball at the time. He felt there was too little support and encouragement shown after they had signed. The Doc Gautreaus and Roland Hemonds of the Braves organization – both Franco-Americans who still spoke French – were the exception. On the whole, non-English speaking ballplayers at training camp were dismissed out of hand, including Hispanics. He wryly noted that when you were a prospect they flew you to training camp; when they cut you they sent you home on the bus!
This observation was confirmed by another refugee of the Braves system around the same time, Willie O’Ree, a black from Fredericton, New Brunswick. He was a pretty good ball player around his home town but his first sport was hockey. O’Ree starred with the Quebec Aces of the 1950s and has the distinction of being the first black to play in the NHL.
Nevertheless, in 1956, the Braves offered him a tryout and flew him to Waycross, via Atlanta, a black Canadian experiencing the racist South for a first time. He was released two weeks later, and sent home, this time by bus. It was a five day trip, and for the first three days he had to sit in the back. “I was only allowed to use the washroom or grab a sandwich at a rest stop,” he wrote in his autobiography. “As we drove farther north I moved farther up the bus. By the time we got to the Canadian border I was sitting up front.”
The Provincial League withdrew from Organized Baseball at the end of the 1955 season, and effectively disbanded, only to re-appear as a strong senior league operating with independent status. And as one might imagine, Pratte was involved with it right until the moment it shut down in 1971. Among the teams he played for were Sherbrooke in 1963-64 when that team was part of the Eastern Townships Provincial League and Plessisville, where from 1967-1969 he served as player-manager.
For many Quebec athletes during this period, while baseball might occupy summer days and nights, winter was given over to hockey. Pratte was no exception. He was a goalie and played on several senior teams in the province – and has the bruises to prove it.
One such bruise is truly exceptional. It came about because of a Bernard “Boom-Boom” Geoffrion slap-shot. A blistering bullet, the shot caught Pratte on the side of his leg up by the knee, where his goalie pads offered little or no protection. The pain was excruciating and the swelling immediate, although there was no bleeding and nothing was broken. Eventually the pain went away, but not the swelling. As Pratte revealed by rolling up his pant leg, even today the spot where Boom-Boom’s cannonading drive (as Danny Gallivan might have put it) rocketed into Pratte’s limb there is a bump, a substantial bump, almost the size of a tennis ball. Hard as a rock it is not painful and the medical establishment has no idea what it is.
It struck some of us that while we might have a faded autograph or two collected during the Geoffrion days, André Pratte has the ultimate souvenir – a mysterious swelling that refuses to go away, a swelling caused by Boom-Boom’s signature shot, delivered by the great legend himself.
When the Montreal Expos were founded in 1968, Pratte got in touch with Jim Fanning and his player personnel department to suggest the names of players who were having success in the Provincial League and merited a look-see by the fledgling club. One of these was Pepe Frias, and in due course he was signed by Montreal. As a result of this interaction Pratte was taken on by the Expos as a scout, a position he retained for another 12 years. He enjoyed the work but always felt that the Big Team did not pay enough attention to the good local ballplayers immediately available to them.
He mentioned Denis McSween specifically as an example of a player who might have benefitted had he been handled differently. McSween was a gifted athlete from Valleyfield and the first of the homegrown talent signed by Montreal. Even before the Expos wrapped up their first season in 1969 they had already assigned him to the Gulf Coast League. By 1971 he had passed through Jamestown on the way to the Expos’ AA-Eastern League farm club in Quebec City where he remained through 1974. Over that span his teammates included the likes of Bombo Rivera and the Pepes – Frias and Mangual; Dan Warthen, Barry Foote and Dale Murray; Gary Carter and Dennis Blair: Cromartie, Parrish and Valentine. Not a bad all-star team one might suggest.
McSween left the game in 1974. Convinced that his career had become stalled, he changed hats and went into business for himself. André Pratte still feels that this story could have had a happier ending had the Expos’ player development crew been more willing to nurture young local talent.
Once Pratte joined the Expos he was put to work, both scouting games across the province and running instructional clinics for kids of all ages. Calling on the assistance of local coaches, and with the help of Rodger Brulotte, during this period he directed many such events, often facing huge hordes of participants and on-lookers, and having to cope with only a very small staff. But he more than managed and even today, youngsters who took part, including SABR-Quebec president Daniel Papillon, remember fondly Monsieur Pratte and his wonderful baseball clinics. So too must Rodger Brulotte who worked for the Expo for close to 30 years: Pratte was responsible for his hiring.
Pratte finally ended his ties with the Montreal club in the early 1980s, in part because he was looking to do something else and in part because he was frustrated by the number of local ball players of talent who gave up early or signed with other organizations because they were not followed closely enough by the Expos. He mentioned three from Quebec’s semi-pro or amateur ranks whom he had recommended highly, although only one, Pepe Frias was signed. The other two, Paul Hodgson and Norm Angelini, went elsewhere, Paul to the Blue Jays and Norm to Kansas City, both eventually making it to the big leagues.
Following his retirement, Pratte remained linked to baseball. He was voted into the Quebec Baseball Hall of Fame in 2002. And in the summer of 2012 he was honoured at the annual golf tournament held each year in Drummondville to pay homage to the Provincial League and the wonderful ball players who made it so special.
We were privileged to have Andre Pratte as our guest for SABR-Day.
We had planned to discuss several other items at the meeting but the session with M. Pratte was so fascinating that we put them aside for another day. Special apologies to Norm King who had been invited to say a few words about his experience preparing biographies for the SABR Bio-Project. Next time…
We had also hoped to resolve our leadership needs, what with Bill Young stepping down and Daniel Papillon assuming the role of president. More in the coming days…
6 juin 2013 – Lancements de publications / June 6, 2013 – Publication Launch
Les membres du chapitre SABR-Québec se sont réunis le 6 juin 2013 à l’université du Québec à Montréal (UQAM) pour un événement tout à fait spécial. Ce jour là, deux publications ayant pour thème l’histoire du sport au Québec ont été lancées. Nos membres ont contribué des textes pour ces publications de manière magistrale.
La première, le Dictionnaire des grands oubliés du sport au Québec, publié aux Éditions Septentrion, est une véritable mine de renseignements sur 155 sportifs québécois qui ont oeuvré des années 1850 aux années 1980. Quatre de nos membres ont rédigé des biographies pour le dictionnaire : Patrick Carpentier, Daniel Papillon, Alexandre Pratt et Bill Young. En tout, nos membres ont rédigé huit biographies d’acteurs du monde du baseball québécois. Ces huit personnages, autrefois oubliés, revivent dans le dictionnaire. Il s’agit de John Horn, l’homme qui a introduit le baseball à Montréal, le joueur afro-canadien Manny McIntyre, le joueur étoile des années 1910 Arthur Duchesnil, le promoteur Joe Page, la légende canadienne Tip O’Neill, le receveur Gerry Cotnoir, Sam Lichtenhein, propriétaires Royaux durant les années 1910, et Eugène Payette, un réputé joueur du début du 20e siècle.
La seconde publication, Le baseball au Québec, à travers les époques et d’une contrée à l’autre, réunit six de nos membres dans ce qui est le premier cahier du genre dédié à l’histoire du baseball au Québec. Publié par Sport et Société et dirigé par Patrick Carpentier, le cahier traite du baseball à une multitude d’époque et d’endroits. Alain Dumas parle du baseball dans le Bas-du-Fleuve, Jack Anderson explique le rôle fondamental du Québec dans l’intégration raciale du baseball, Robert Duval nous raconte ses souvenirs du Stade Delorimier. Alain Usereau fait le récit des années fastes des Expos alors que Michel Nareau analyse les liens entre baseball et culture. Patrick Carpentier nous fait découvrir la Ligue internationale de l’Est en plus de raconter les débuts de la Fédération québécoise de baseball amateur. Ce cahier est une véritable anthologie du baseball et démontre comment les membres de notre chapitre travaillent d’arrache-pied pour faire revivre la riche histoire du baseball au Québec.
L’événement a été un franc-succès. Il a permis à nos membres de discuter de l’histoire du baseball avec les nombreux historiens du sport et journalistes présents. En plus d’être une occasion de se rencontrer entre membres, le lancement a été une plate-forme des plus efficaces pour faire connaître notre organisation au grand public.
Members of the SABR-Quebec chapter met on June 6, 2013 at the Université du Québec à Montréal (UQAM) for a very special event. On that day, two publications on the history of sports in Quebec were launched. Our members contributed excellent material to both of these publications.
The first is Le Dictionnaire des grands oubliés du sport au Québec, (“A Dictionary of Great Forgotten Figures in Quebec Sports”), published by the Éditions Septentrion, a true font of information about 155 figures from the Quebec sporting world who were active from the 1850s to the 1980s. Four of our members drafted biographical sketches for this dictionary: Patrick Carpentier, Daniel Papillon, Alexandre Pratt and Bill Young. In all, our members wrote eight biographies of persons active in baseball in Quebec. These eight forgotten are brought back to life thanks to the dictionary. They include John Horn, the man who introduced baseball to Montreal; African-Canadian player Manny McIntyre; 1910s local star Arthur Duchesnil; promoter Joe Page; Canadian legend Tip O’Neill; catcher Gerry Cotnoir; Sam Lichtenhein, owner of the Montreal Royals in the 1910s; and Eugène Payette, a famous player from the start of the 20th Century.
The second publication, Le baseball au Québec, (“Baseball in Quebec”) visits different times and locales and brings together six of our members in what is the first booklet of its kind dedicated to Quebec’s baseball history. Published by Sport et Société and edited by Patrick Carpentier, the publication addresses baseball topics from numerous eras and places. Alain Dumas writes about baseball in the Lower Saint-Lawrence region; Jack Anderson speaks about the Quebec’s seminal role in the integration of baseball; Robert Duval shares his memories of Delorimier Stadium; Alain Usereau speaks of the Expos’ glory years; and Michel Nareau analyses the links between baseball and culture while Patrick Carpentier helps readers learn about the Eastern International League as well as the beginnings of the Quebec Amateur Baseball Federation. This booklet is a true baseball anthology and demonstrates how our chapter’s members are working tirelessly to make Quebec’s rich baseball history come alive.
Members of the SABR-Quebec chapter met on June 6, 2013 at the Université du Québec à Montréal (UQAM) for a very special event. On that day, two publications on the history of sports in Quebec were launched. Our members contributed excellent material to both of these publications.
The first is Le Dictionnaire des grands oubliés du sport au Québec, (“A Dictionary of Great Forgotten Figures in Quebec Sports”), published by the Éditions Septentrion, a true font of information about 155 figures from the Quebec sporting world who were active from the 1850s to the 1980s. Four of our members drafted biographical sketches for this dictionary: Patrick Carpentier, Daniel Papillon, Alexandre Pratt and Bill Young. In all, our members wrote eight biographies of persons active in baseball in Quebec. These eight forgotten are brought back to life thanks to the dictionary. They include John Horn, the man who introduced baseball to Montreal; African-Canadian player Manny McIntyre; 1910s local star Arthur Duchesnil; promoter Joe Page; Canadian legend Tip O’Neill; catcher Gerry Cotnoir; Sam Lichtenhein, owner of the Montreal Royals in the 1910s; and Eugène Payette, a famous player from the start of the 20th Century.
The second publication, Le baseball au Québec, (“Baseball in Quebec”) visits different times and locales and brings together six of our members in what is the first booklet of its kind dedicated to Quebec’s baseball history. Published by Sport et Société and edited by Patrick Carpentier, the publication addresses baseball topics from numerous eras and places. Alain Dumas writes about baseball in the Lower Saint-Lawrence region; Jack Anderson speaks about the Quebec’s seminal role in the integration of baseball; Robert Duval shares his memories of Delorimier Stadium; Alain Usereau speaks of the Expos’ glory years; and Michel Nareau analyses the links between baseball and culture while Patrick Carpentier helps readers learn about the Eastern International League as well as the beginnings of the Quebec Amateur Baseball Federation. This booklet is a true baseball anthology and demonstrates how our chapter’s members are working tirelessly to make Quebec’s rich baseball history come alive.
This event was truly successful, as it was an opportunity for our members to speak about baseball history with the numerous sports historians and journalists in attendance. In addition to being an opportunity for our members to get together, this book launch also served to make our organization better known to a wider public.