2019 – Réunions / Meetings

26 janvier 2019 – Les Royaux de 1949 / January 26, 2019 – The 1949 Montreal Royals

Le Chapitre québécois de SABR s’est réuni le 26 janvier 2019 au restaurant Madison’s de Montréal à l’occasion du « SABR Day » annuel. Nous avons eu le plaisir de souhaiter la bienvenue à un nouveau membre de notre chapitre, Quentin Sallat, qui a récemment déménagé de Bretagne à Montréal.

La première présentation a été l’œuvre de Warren Wilansky. Warren a fait rapport sur la plus récente conférence annuelle sur l’histoire du baseball canadien organisée par le Temple de la renommée du baseball canadien. Cette année, la conférence était organisée à London, Ontario plutôt que dans les locaux du temple, à St. Mary’s, et les présentations touchaient en grande partie sur l’histoire du baseball à London, ainsi que sur le Labatt Park, le stade de baseball de la ville, qui occupe un lieu où on joue au baseball depuis le milieu du XIXe siècle. Une seule des présentations touchait au Québec, soit sur les Royaux de Montréal. Il serait intéressant de rectifier ceci lors des prochaines éditions de la conférence.

La présentation suivante, par Marcel Dugas, touchait à la saison 1949 des Royaux, à l’occasion du 70e anniversaire de cette équipe qui a été un peu oubliée, même si elle a gagné le championnat de la Ligue internationale. Cela est dû en partie au fait qu’elle ne comptait pas dans ses rangs de super-vedette, comme l’avait été Jackie Robinson trois années plus tôt. Don Newcombe, le nom le plus connu de l’équipe, n’a passé que quelques semaines à Montréal avant d’être rappelé par les Dodgers de Brooklyn, étant visiblement trop fort pour le calibre AAA. La grande vedette était donc Sam Jethroe, recrue de l’année dans la Ligue Nationale dès l’année suivante avec les Braves de Boston, qui a frappé .326 avec 19 triples et 17 circuits. À 32 ans, vétéran de nombreuses saisons dans les ligues des noirs, il aurait véritablement déjà dû être dans le baseball majeur depuis plusieurs années déjà. Les autres noms connus étaient Chuck Connors, futur vedette de la télévision, et les lanceurs Sam Bankhead et Clyde King. L’équipe n’a pas dominé la ligue, contrairement à celle de 1946, mais a profité d’un dernier mois du tonnerre pour se rendre en séries, défaisant tour à tour Rochester et Buffalo, une foule record de 21 000 spectateurs assistant à un des matchs au Stade Delorimier. Cependant, le conte de fée a pris fin contre Indianapolis lors des Petites Séries Mondiales. Les journaux montréalais se sont plaints amèrement de décisions douteuses d’arbitres issus de l’Association Américaine qui auraient donné le match décisif aux Indians.

La rencontre a également été l’occasion de discuter des récentes élections à Cooperstown, ainsi que de la publication sur le site du chapitre du premier volet de la série “Les Québécois dans le baseball majeur”, écrite par nos membres. Le premier texte est consacré au lanceur Éric Cyr.

 

The SABR Quebec Chapter met on January 26, 2019 at Madison’s Restaurant in Montreal to celebrate SABR Day. We had the pleasure of welcoming a new member, Quentin Sallat, who recently moved to Montreal from Brittany in France.

The first presentation was by Warren Wilansky, who reported on the latest Canadian Baseball History Conference organized by the Canadian Baseball Hall of Fame. This year, the conference took place in London, Ontario and not in the Hall of Fame’s headquarters in St. Mary’s. Presentations touched largely local London baseball history as well as on Labatt Park, the local ballpark, which stands on a site where baseball has been played since the middle of the 19th Century. Only one of the talks was about Quebec, that on the Montreal Royal. It would be nice to remedy this at future editions of the conference.

The next presentation, by Marcel Dugas, touched on the 1949 season of the Royals, to mark the 70th anniversary of a team that has been somewhat forgotten, even though it won the International League pennant. This is partly due to the fact it did not have any superstar players, contrary to three years earlier when Jackie Robinson was in uniform. The most famous name on the team was Don Newcombe, who only spent a few weeks in Montreal before being called up to the Brooklyn Dodgers, as he was clearly too strong for AAA baseball. The biggest star was thus Sam Jethroe, who would go on to win the National League Rookie of the Year Award with the Boston Braves the very next year. He hit .326 with 19 triples and 17 homers, but at 32 and a veteran of many seasons in the Negro Leagues, he should rightly have been playing major league baseball for years already. Other well-known names included Chuck Connors, a future television star, and pitchers Sam Bankhead and Clyde King. The team was not dominant, in contrast to the 1946 team, but it took advantage of a tremendous month of August to make the playoffs, and then defeated Rochester and Buffalo, with a record crowd of 21,000 turning up at one of the games played at Delorimier Stadium. However, the fairy tale ended against Indianapolis in the Junior World Series. The Montreal papers complained bitterly about a couple of dubious calls by umpires from the American Association that, so they claim, tipped the pivotal game to the Indians.

The meeting was also an opportunity to discuss the most recent elections to the Hall of Fame, as well as the publication on the chapter’s website of the first installment of the series “Quebecers in Major League Baseball”, written by our members. The first article features pitcher Éric Cyr.

 

18 mai 2019 – Jackie Robinson à Montréal / May 18, 2019 – Jackie Robinson in Montreal

Le chapitre de SABR-Québec s’est réuni le 18 mai 2019 à Montréal pour sa réunion du printemps. Notre membre Marcel Dugas nous a présenté son ouvrage intitulé “Jackie Robinson : un été à Montréal”, paru quelques semaines plus tôt. Coïncidant avec le centenaire de la naissance de Robinson, le livre se penche sur la saison 1946 que Robinson a passée avec les Royaux de Montréal, sa première dans le baseball organisé. La plupart des biographies de Robinson passent rapidement sur cet épisode de sa vie, mais il s’agit d’une année cruciale, puisque si les choses s’étaient mal passées, tout le projet de Branch Rickey de mettre à un terme à la ségrégation du baseball majeur aurait pu échouer. Le livre tire sa documentation de l’abondante couverture de presse contemporaine, puisque Montréal comptait à l’époque une dizaine de journaux francophones et anglophones qui couvraient les événements sportifs.

Marcel a abordé quelques idées reçues à propos de Jackie Robinson, en essayant de faire la part du mythe et du vrai. On dit souvent que Rickey avait choisi Montréal parce que ses habitants étaient particulièrement peu racistes. C’est en partie vrai, mais c’est surtout dû au fait que la communauté noire y était pratiquement absente en 1946. En fait, Rickey voulait que Robinson joue dans une ville du nord, et le choix ne pouvait se porter que sur Montréal ou Saint-Paul, au Minnesota, les deux seules filiales des Dodgers d’un calibre suffisant. Or Saint-Paul jouait dans l’Association Américaine, qui comptait plusieurs villes dans le sud du pays, où l’accueil réservé à Robinson aurait été plus problématique – on pourra le constater lors de la Petite Série Mondiale que Montréal disputera à Louisville. Le choix de Montréal était donc une évidence.

Le deuxième mythe est celui que le gérant Clay Hopper aurait été le vilain de l’histoire, un sudiste raciste opposé à la venue de Robinson. Or, les éléments disponibles infirment cette version : il n’a été embauché qu’après la signature de Robinson, donc savait dans quoi il s’embarquait, et,  indépendant de fortune, il n’était pas non plus obligé par les circonstances à accepter l’emploi de gérant offert par les Dodgers. Tout indique qu’il appréciait beaucoup Robinson comme joueur, et qu’il ait embrassé son rôle dans l’intégration du baseball : The Gazette publie même un dessin le comparant à Abraham Lincoln, et Hopper en aurait demandé une copie pour l’afficher dans son bureau !

Il y a l’anecdote du chat noir qui se retrouve dans le film The Jackie Robinson Story, dans lequel Robinson joue son propre rôle, et racontée textuellement par sa fille dans la série de Ken Burns. Les joueurs de Syracuse auraient amené le félin au stade pour se moquer de Jackie, lui disant qu’ils lui avait trouvé un cousin ou un ami noir. Sur le coup, Jackie a raconté que la chose l’avait fait rire, mais plusieurs années plus tard dans ses autobiographies, il a raconté que ça l’avait rendu fou de rage et qu’il avait répondu aux joueurs du Syracuse en passant devant leur abri. Et dans le film, on raconte une version où ce sont des spectateurs qui amenaient un chat noir, soulevant la possibilité que ça se soit produit plus d’une fois. Bref, la vérité ne sera probablement jamais établie, vu les différentes versions en circulation.

Enfin, au mois d’août, sous l’effet de toute la pression qu’il a à gérer, Robinson est en burn out et consulte un médecin qui lui prescrit de prendre une dizaine de jours de repos. Or, après avoir raté un seul match, il revient au jeu de peur qu’on l’accuse de vouloir protéger son avance au championnat des frappeurs affirmera-t-il plus tard. Toutefois, il s’agit là aussi d’un élément apparu dans des autobiographies bien des années plus tard. Quelques mois après les événements, il disait que Clay Hopper lui avait demandé de revenir au jeu et à aucun moment il n’était question de son avance et de ce que les gens pourraient penser de lui.

Marcel a déjà reçu de nombreuses demandes pour une traduction anglaise de son livre, ce qui en permettrait une diffusion beaucoup plus large, vue l’étroitesse du marché francophone. Il y réfléchit présentement.

 

The SABR-Québec chapter held its spring meeting on May 18, 2019 in Montréal. Member Marcel Dugas spoke about his recently-published book entitled “Jackie Robinson : un été à Montréal” (“A Summer in Montreal”). The book, whose publication coincides with the 100th anniversary of Robinson’s birth, examines the 1946 season that he spent with the Montreal Royals, his first in Organized Baseball. Most biographies of Robinson skip quickly over this episode, but it was a crucial year, given that if things had not gone well, Branch Rickey’s whole project of bringing segregation to an end in the major leagues could have been derailed. The book is based on abundant coverage by contemporary sources, as there were some ten newspapers and periodicals, both French and English-language, that covered sporting events in Montreal at the time.

Marcel spoke about a number of so-called facts about Jackie Robinson concerning which it is interesting to distinguish truth from myth. For example, it is often said that Rickey chose Montreal because its inhabitants were particularly non-racist. That may be partly true, but it is largely because there was almost no black community in Montreal in 1946. In fact, Rickey wanted Robinson to play in a northern city, and he could only choose between Montreal and St. Paul, Minnesota, the only places where the Dodgers had a farm team at the right level. However, St. Paul played in the American Association, a league with teams in a number of southern cities, where Robinson would likely have faced hostility – as would in fact be the case when Montreal played Louisville in the Junior World Series. Thus, selecting Montreal was a foregone conclusion.

The second myth is that Manager Clay Hopper is often depicted as the villain of the story, a southern racist opposed to having Robinson on his team. However, the facts dispute this: Hopper was only hired after Robinson’s signing, so he knew what was in store, plus as someone who was independently wealthy, he was not forced by economic circumstances to accept the Dodgers’ offer. Everything seems to indicate that he appreciated Robinson as a ballplayer, and that he came to embrace his role in integrating baseball. The Gazette newspaper published a drawing comparing him to Abraham Lincoln, and Hopper liked it so much that he asked for his own copy to hang in his office!

There is an anecdote about a black cat that is found in various sources, including the movie The Jackie Robinson Story in which Jackie played himself, and that is re-told by Jackie’s daughter in Ken Burns’ documentary. Syracuse’s players had apparently brought the feline to the ballpark to mock Robinson, telling him they had found a long-lost cousin or a black friend for him. Shortly afterwards, Jackie told a reporter that this had made him laugh, but years later, in his autobiographies, he said this had enraged him and that he had told off the Syracuse players when walking past their dugout. And in the movie, a different version is depicted, in which it is fans which bring the cat to rile him, making it seem as if the event took place a number of times. This is a case where the truth will likely never be established, given how many different versions are extant.

Finally, in August, perhaps because of all the pressure he had had to endure, Robinson was the victim of a burnout and consulted a doctor who told him to take ten days to rest. However, he stated some years later that he returned to the field after missing just one game because he feared that he would be accused of trying to protect his lead in the batting race. But this is another element that only surfaced in his autobiographies many years later. Shortly after the season, his version was that Clay Hopper had asked him to come back and nowhere was there any mention of the batting race or of what people might think.

Marcel has already received a number of requests for an English translation of his book, which would allow for a much wider circulation, given the small size of the French-language market. He is thinking about it.

 

24 août 2019 – Miners de Sussex vs. Capitales de Québec / August 24, 2019 – Sussex vs. Quebec City

Les membres du chapitre SABR-Québec sont venus des quatre coins de la province pour se rencontrer au Stade municipal de Québec le 24 août à l’occasion de notre voyage annuel pour assister à un match de la Ligue Can-Am, qui opposait les Capitales de Québec aux Miners de Sussex County. Il n’y avait pas d’invités spéciaux cette année, mais nous avons pris le temps de visiter le stade historique et contempler les panneaux de présentation hauts en couleur qui s’y trouvent, y compris les plaques honorant les membres du Temple de la renommée du baseball québécois et ceux consacrés à l’histoire du sport dans la province. Nous avons noté que celui qui dresse la liste des Québécois ayant joué dans les majeures aura besoin d’être mis à jour en raison des débuts cette année de Vladimir Guerrero Jr. (né à Montréal) et d’Abraham Toro, dont les premiers pas dans les majeures ont été effectués deux jours avant notre rencontre.

Avant la partie, nous avons eu droit à un divertissement inusité, puisqu’un ring de lutte avait été érigé dans la zone de pique-nique le long de la ligne du troisième but. Nous avons pu assister à deux combats mis en scène pour les spectateurs arrivés à l’avance, combats marqués par des coups de pieds en plein vol et un arbitre mis K.O. et incapable d’homologuer la chute finale du combat vedette. Lorsqu’on est passé au baseball, nous avons assisté à un phénomène tout aussi rare dans le baseball d’aujourd’hui, soit un match complet du lanceur Jeff Thompson des Miners, qui en passant est un sosie parfait de Don Newcombe, selon les fans des Royaux qui se trouvaient parmi nous !

Il faisait un temps magnifique en cette soirée parfaite pour le baseball, et nous ne nous sommes pas vraiment plaints que le match ait été à sens unique, les favoris locaux perdant par la marque de 10 à 1. L’amitié et la conversation sur des sujets de baseball ont grandement compensé pour le manque d’épisodes dramatiques sur le terrain. Nos rencontres régulières reprendront à l’automne alors que notre chapitre tiendra sa prochaine réunion au début novembre, après les Séries mondiales.

 

Members of the SABR Quebec chapter came from all over the province to meet at the Stade municipal de Québec on August 24th for our annual trip to a Can-Am Association game featuring the Québec Capitales hosting the Sussex County Miners. There were no guest speakers this year, although we took the time to visit the historical ballpark and take in its colorful displays, including the plaques for members of the Québec Baseball Hall of Fame, and the panels dedicated to the history of baseball in the province. We noted that the one listing Quebecers who have played in the major leagues would need to be updated, given the recent debuts of Vladimir Guerrero Jr. (who was born in Montreal) and of Abraham Toro, only two days earlier.

Before the game, there was some unusual entertainment, as a ring had been set up in the picnic area down the third base line and a couple of  freestyle wrestling matches were held for early-arriving spectators, complete with high-flying kicks and a referee knocked unconscious and unable to see the final takedown in the feature match. When things moved on to baseball, we saw something just as unusual in this day and age – a nine-inning complete game by the Miners’ Jeff Thompson, a dead ringer for Don Newcombe according to Montreal Royals fans among us!

It was a beautiful evening with perfect weather, so we didn’t mind too much that the game was completely lopsided, with the locals losing 10-1. The friendship and baseball talk, and the fun of seeing live baseball, more than made up for the lack of drama. The regular schedule of meetings will resume in the fall, when the chapter hosts its next meeting at the beginning of November, after the World Series.

 

16 novembre 2019 – Les parcs de baseball Montreal / May 18, 2019 – Montreal’s baseball parks

Le chapitre de SABR-Québec s’est réuni le 16 novembre 2019 pour sa rencontre automnale. L’ordre du jour comprenait trois présentations. La première, par Philippe Cousineau, concernait la plus récente convention de SABR, qui s’est tenue à San Diego en juin, et en particulier les discussions qui ont eu lieu lors de la rencontre des représentants des chapitres régionaux. Jean Allard a ensuite fait une présentation sur sa participation plus tôt ce mois-ci au tournoi Premier 12 de la Fédération mondiale de baseball, à Taipei, où il a agi à titre d’annonceur public. Il a également parlé de son expérience lors des championnats mondiaux juniors à Thunder Bay en 2017, et à d’autres championnats du monde, et de son espoir d’être retenu afin de travailler aux prochains Jeux Olympiques de Tokyo.

La plus importante présentation était celle de Patrick Carpentier, qui nous a parlé de l’histoire des différents terrains de baseball à Montréal. Il est revenu sur les débuts du sport dans la ville – beaucoup plus tardifs que dans le sud de l’Ontario – et du problème de trouver des terrains adéquats. En effet, un règlement municipal interdisait depuis 1865 l’utilisation des parcs publics pour les “jeux de balle” sous peine d’une amende salée, ce qui ne laissait que le Champ de Mars, dans le Vieux Montréal, qui servait avant tout aux manoeuvres militaires, et les terrains de crosse ou de cricket de certains clubs sportifs déjà établis. C’est ainsi que ce qu’on appela par la suite le Parc Atwater, domicile de la première équipe des ligues mineures à s’installer à Montréal en 1890, est un terrain de crosse converti, aménagé sur un site appartenant à une congrégation religieuse. Si on y a construit éventuellement des gradins, il gardera toujours des dimensions inhabituelles en raison de sa destination originelle : la maquette que Patrick a fabriqué de ce terrain et qu’il a amenée à la réunion montre clairement qu’il s’agit d’un rectangle qui forme un champ extérieur très asymétrique, avec une clôture située à 200 pieds au champ gauche, mais à 400 pieds dans la droite. De plus, étant propriété religieuse, il y est interdit de jouer le dimanche, ce qui cause problème.

Une autre difficulté vient du fait que le Parc Atwater est situé dans la partie anglophone de la ville, ce qui n’est pas pratique pour les clubs sportifs francophones qui ont adopté avec enthousiasme le baseball à partir des années 1890. D’autres terrains seront donc aménagés, dont celui du Shamrock – le club sportif irlandais – sur le site de l’actuel Marché Jean-Talon, deux autres sur la rue De Lorimier, un pour le club francophone des “Mascottes”, et un sur un hippodrome converti, et un dernier à Guybourg en bordure du Saint-Laurent où Babe Ruth fera une visite historique en 1926, propulsant de nombreuses balles dans le fleuve. En 1928, c’est l’ancien terrain des Mascottes qui sera converti en premier véritable stade de baseball, le stade Delorimier, qui servira jusqu’au départ des Royaux en 1960.

Au cours de la prochaine année, le chapitre préparera un dossier de candidature au Temple de la Renommée de Baseball-Québec en faveur de l’ancien joueur des Royaux Stan Bréard, dans la foulée des candidatures de Gus Dugas et Joe Page, qui ont été portées avec succès par certains de nos membres ces dernières années. Notre prochaine réunion aura lieu à l’occasion de la Journée SABR Day, en janvier 2020.

The SABR Quebec Chapter met on November 16, 2019 for its Fall meeting. The agenda included three presentations. The first, by Philippe Cousineau, was a recap of the most recent SABR Convention in San Diego last June, focussing on the discussions at the regional chapter leaders meeting. Jean Allard then told us about his work as a public address announcer at the Premier 12 Tournament organized by the World Baseball Federation in Taipei earlier this month. He also spoke about his experience at the World Junior Championships in Thunder Bay in 2017 and at other world championships, and about his candidacy to work at the 2020 Tokyo Olympic Games.

The main course was a presentation by Patrick Carpentier about the history of baseball parks in Montreal. He told us about the beginnings of the sport in the city, which came much later than in southern Ontario, and about the difficulty of finding appropriate fields on which to play. Indeed, a municipal bylaw adopted in 1865 banned any “ball games” in public parks, under penalty of hefty fines. This only left as possible venues the Champ de Mars – the military marching grounds in Old Montreal -, and a few lacrosse and cricket fields owned by existing sports clubs. Thus, what later came to be called Atwater Park, the home of the first minor league clubs in Montreal in 1890, was established on a lacrosse field owned by a religious congregation. A grandstand was eventually built, but the field would always have unusual dimensions derived from its original intended use : the scale model built by Patrick, which he brought to the meeting, clearly shows how the field was a straight rectangle with a completely asymetrical outfield, the fence being 200 feet away in left field, but 400 in right. An additional problem was that, because the field belonged to a religious community, it was impossible to play on Sundays.

Another difficulty came because Atwater Park was located in one of the city’s English-speaking neighbourhoods, which was not ideal for the French-speaking  sports clubs that had adopted baseball with great enthusiasm beginning in the 1890s. Other fields were therefore set up, including that of the Shamrocks – the Irish community’s sporting club – on the site of today’s Jean-Talon Market. Two others were on Delorimier Street, one for the French-speaking “Mascottes” club, and one on a converted horseracing track, Delorimier Downs. Another was in the Guybourg neighbourhood near the St. Lawrence River, where Babe Ruth made a historic visit in 1926, sending a number of balls into the St. Lawrence River in a tremendous power display. In 1928, when the Royals came back to town, it was the Mascottes’ grounds which was converted into a proper baseball stadium, Delorimier Stadium, that would serve until the team’s departure in 1960.

During the coming year, the chapter will work to support the candidacy of former Royals player Stan Bréard for admission to the Baseball Québec Hall of Fame. This follows on work by chapter members in recent years on the successful candidacies of Gus Dugas and Joe Page. Our next meeting will take place on SABR Day, in January 2020.