28 janvier 2017 – Expos 2.0 / January 28, 2017 Meeting – Expos 2.0
Le chapitre de SABR-Québec s’est réuni le 28 janvier 2017 – la journée SABR – au restaurant Madison’s, presque à l’ombre du Stade Olympique, un lieu approprié puisque les discussions se sont justement concentrées sur l’histoire du baseball majeur à Montréal, et en particulier des dernières années difficiles des Expos avant leur déménagement, ainsi que sur la perspective de revoir un jour une équipe du baseball majeur à Montréal.
Deux invités se sont joints à notre groupe pour l’occasion, soit Sylvain Tremblay, un responsable d’Encore Baseball Montréal, et Philippe Georgiades, un membre du Montreal Baseball Project. Encore Baseball Montréal a été créé lors des dernières années des Expos à Montréal, afin de démontrer que, malgré la conjoncture qui lui était extrêmement défavorable, le baseball demeurait populaire à Montréal et au Québec. Incapable de stopper le départ des Expos, l’organisation aurait pu disparaître elle aussi, mais elle a réussi à se maintenir en vie, et regagne en popularité alors que l’amertume des années 2000-2004 s’éloigne, et que la population se rappelle de plus en plus tous les bons souvenirs rattachés au baseball et aux années où les Expos étaient l’équipe la plus populaire en ville.
Cette dernière affirmation pourrait sembler péremptoire quand on connaît la ferveur quasi-religieuse dont bénéficie le hockey chez nous, mais Sylvain Tremblay en a fait la démonstration. Il a rappelé le nombre de match beaucoup plus grand joués par les Expos, la capacité d’accueil du Stade Olympique par rapport au Forum et au Centre Bell, et le fait que, contrairement au hockey, les spectateurs du baseball n’allaient pas assister à tous les matchs de l’équipe. Il y a donc un nombre beaucoup plus grand de gens qui ont eu une expérience d’avoir assisté à un match de baseball en personne qu’à un match de la Ligue nationale de hockey, et la nostalgie de ces personnes pour l’époque où elles pouvaient assister à un match est palpable. La fréquentation des sites de médias sociaux animés d’Encore Baseball Montréal et les échanges suscités par les postes qui y sont faits témoignent de cet engouement, tout comme le succès répété des matchs hors-concours qui ont lieu à Montréal depuis trois ans et qui remplissent coup sur coup le stade.
Même constat du côté de Philippe Georgiades, qui a mis ses connaissances dans le domaine des relations publiques au service de l’ancien joueur Warren Cromartie, le porte-parole du groupe AMontreal Baseball Project@. Il aide en particulier avec la traduction en français de documents et en servant de relais auprès des médias francophones. L’objectif de ce groupe n’est pas de créer une base d’appui populaire, mais plutôt d’influencer les décideurs en démontrant le sérieux d’un projet de retour du baseball majeur à Montréal. Il traite des questions difficiles qui ont fait couler les tentatives précédentes, comme celle du stade, du soutien de la communauté des affaires, de la visibilité médiatique ou du modèle financier. Les conditions pour un retour sont en douce en train de se mettre en place, et la balle sera bientôt dans le camp du Baseball majeur, qui aura des décisions à prendre en ce qui a trait soit à une future expansion, soit au déménagement d’une ou deux concessions qui sont aux prises avec des problèmes de stade apparemment insolubles.
La discussion engendrée par ces deux présentations a été très dynamique, bénéficiant de contributions des membres qui ont suivi de près les dernières années des Expos, que ce soit comme commentateur à la radio, membre du secteur des ventes de l’équipe, ou comme simples amateurs. Les échanges se sont conclus sur un certain optimisme, l’impression étant qu’énormément de chemin avait été accompli depuis 2004 pour rebâtir la crédibilité de Montréal comme ville de baseball, grâce aux efforts entre autres de personnalités comme nos deux invités.
The SABR-Québec chapter met on January 28, 2017 – SABR Day – at Madison’s restaurant, a stone’s throw away from Olympic Stadium. It was an appropriate location given our discussions focussed on the history of major league baseball in Montreal, and specifically on the Expos’ difficult final years before they relocated. We also talked about the possibility of ever seeing another major league team play in Montreal in the future
Two guests joined us for this meeting: Sylvain Tremblay, one of the executives of Encore Baseball Montréal; and Philippe Georgiades, a member of the Montreal Baseball Project. Encore Baseball Montréal was launched during the Expos’ last years in Montreal with the objective of showing that in spite of the extremely hostile circumstances that prevailed at that time, baseball was still popular in Montreal and in Quebec more broadly. While they were unable to stop the Expos’ departure, the group’s members managed to stay active in spite of the team’s absence, and they are now gaining back in popularity as the bitterness of the 2000-2004 period is fading away. Former fans now focus increasingly on the positive memories associated with baseball and the years when the Expos were the most popular team in town.
This last statement may seem preposterous in light of the quasi-religious support for hockey in these parts, but Sylvain Tremblay demonstrated its validity by referring to the greater number of games played by the Expos, with Olympic Stadium being a much larger venue than the Forum or the Bell Centre, and the fact that contrary to hockey, baseball fans did not usually attend all of their team’s home games. The result is that a much larger number of people have had a personal experience of seeing a major league baseball game than a National Hockey League game. These people are clearly nostalgic for a time when they could attend a ballgame. The number of persons who follow Encore Baseball Montréal’s social media accounts, and the many comments generated by what they post, reflect this interest. So does the success of the exhibition games that have been played in Montreal over the last few years and which draw capacity crowds time after time.
The same conclusions can be reached from what Philippe Georgiades told us. He has been helping former player Warren Cromartie, the Montreal Baseball Project’s spokesman, by volunteering his experience in the field of public relations. In particular, he helps with translating documents into French and in maintaining contact with the French-language media. This group is not looking to build popular support for baseball, but rather to influence decision-makers by demonstrating that its objective of bringing major league baseball back to Montreal is not far-fetched. They address the type of difficult questions that have sunk previous similar endeavours such as the ballpark issue, support from the local business community, visibility in the media, or a viable financial model. Little by little, the conditions for a successful return are lining up, and it will soon be up to Major League Baseball to decide how it wants to proceed, be it through expansion or the move of one or two franchises that face seemingly intractable ballpark problems.
Discussion around these two presentations was very dynamic, benefiting from the input of chapter members who followed the last years of the Expos closely, either as broadcasters, members of the team’s sales department, or as regular fans. The meeting concluded on a relatively optimistic note, with the prevailing impression being that a lot of progress has been accomplished since 2004 to rebuild Montreal’s credibility as a baseball town, in large part due to the efforts of persons such as our two guests.
29 avril 2017 – Laurentides et Bas-Saint-Laurent / April 29, 2017 – Laurentians and Lower St-Lawrence
Le chapitre SABR-Québec s’est réuni le 29 avril 2017 au restaurant Madison’s de Montréal, à proximité du Stade Olympique, pour sa réunion du printemps. Deux de nos membres ont effectué une présentation sur le développement du baseball dans les régions du Québec à partir de la fin du XIXe siècle, soit le président du chapitre, Patrick Carpentier, qui a parlé de la situation dans la région des Laurentides, et Alain Dumas, qui a parlé de celle du Bas-Saint-Laurent.
C’est par Montréal que le baseball est entré au Québec, d’abord sous la forme du « Massachusetts Game » en 1860, puis par l’établissement du premier club de baseball organisé en 1869. Ce dernier avait besoin d’adversaires auxquels se mesurer et a moussé la popularité de ce nouveau sport, qui a rapidement été adopté dans d’autres milieux, en particulier les associations sportives s’adressant à la population ouvrière canadienne française, le premier étant le Club Jacques-Cartier en 1872, et les collèges classiques qui comptaient autant des enseignants que des élèves en provenance de la Nouvelle-Angleterre qui ont fait la promotion de ce nouveau sport qui suscitait un énorme engouement au sud de la frontière.
Ces deux canaux ont aussi servi à l’exportation de la pratique du sport aux régions plus éloignées du Québec. La fin du XIXe siècle marque l’ouverture de la région des Laurentides, située au nord de Montréal, à la colonisation, et on remarque que la fondation des premiers clubs de baseball dans la région suit le tracé du chemin de fer des Laurentides, affectueusement appelé le « Petit train du nord ». À mesure que s’ouvrent de nouvelles gares, qui permettent le développement de l’industrie forestière dans les alentours, se créent presque instantanément des clubs de baseball. En effet, l’industrie du bois amène dans ces régions des travailleurs qui ont des loisirs à occuper, et la présence du train permet d’organiser facilement des joutes entre villages, ce qui aurait été impossible auparavant. C’est ainsi que des villes comme Saint-Jérôme, Sainte-Jovite ou Saint-Sauveur ont rapidement leur club, et que le baseball devient le sport estival par excellence dans la région.
Dans le Bas-Saint-Laurent, la même évolution a eu lieu, avec quelques années de décalage, le premier match documenté ayant lieu en 1904. Là encore, il s’agit d’une région forestière où les scieries et autres établissements industriels cherchent à promouvoir des loisirs sains pour leur personnel. De plus, la présence des Frères du Sacré-Cœur qui ouvrent une école à Cabano en 1925 avec des prêtres-enseignants qui font la promotion du baseball auprès des étudiants est aussi un facteur de diffusion. Mais M. Dumas note cependant que les relations entre la toute-puissante église catholique et le baseball n’ont pas toujours été au beau fixe. Au début de l’implantation du baseball, l’église est méfiante, puisque les matchs ont lieu le dimanche et les curés craignent que le sport puisse détourner les ouailles de leurs devoirs religieux. Mais un accommodement est trouvé : les terrains sont pour la plupart situés à proximité des églises, ce qui rend simple d’assister à la grande messe avant d’aller jouer. Pour leur part, les frères se servent du sport pour attirer des étudiants dans leur établissement. À partir des années 1920, les bulletins paroissiaux font même référence aux parties qui sont jouées à proximité de l’église, donnant ainsi une bénédiction à la pratique sportive.
Une des particularités de la région est qu’elle est frontalière avec le Maine et le Nouveau-Brunswick, ce qui accroît les rivalités naturelles entre les villes. Ainsi, Edmunston au Nouveau-Brunswick est particulièrement fière de son équipe, les « Républicains du Madawaska ». À Cabano, la ville d’Alain Dumas, les matchs attirent de grosses foules et sont couverts en détail par la presse. Un changement fondamental a lieu dans les années 1940, alors que pour la première fois, les équipes commencent à payer certains joueurs, pour la plupart des « importés », venus de Québec et des Canton de l’Est pour la plupart, mais aussi de lieux plus distants. Le premier de ceux-ci est Aimé Lauzon, de Montréal, en 1948. Cette pratique atteste de la popularité des matchs, mais aussi du fait qu’il existe un bassin de joueurs disponibles, en particulier parce que la Ligue Provinciale s’est ouverte aux joueurs proscrits par le baseball organisé et aux anciens de la Ligue des Noirs, forçant les joueurs québécois déplacés par cet afflux de professionnels étrangers à chercher un emploi ailleurs comme dans ces ligues régionales qui ne comptaient autrefois que des joueurs locaux.
Cette époque des joueurs importés peut être vu comme un âge d’or, puisqu’elle permet par exemple l’installation de réflécteurs, mais à plus long terme, elle a nui au sport, puisque les lien entre les joueurs et la communauté se sont desserrés. Cependant, ce ne fut qu’une phase, et au contraire des Laurentides, le baseball demeure aujourd’hui un sport très populaire dans la région du Bas-Saint-Laurent, avec la plus ancienne ligue sénior régionale du Québec, fondée en 1979, toujours en opération à l’heure actuelle.
Alain Dumas a également amené des coupures de presse ayant trait au baseball dans sa région. Parmi les plus intéressantes, un article annonçant l’arrivée du premier joueur « de couleur » (comme on disait à l’époque ), Maurice Pietros, qui s’aligne avec le club de Rimouski en 1948, et un autre sur un lanceur phénoménal du nom de Ron LeBlanc qui a inscrit 31 retraits au bâton dans un match de 15 manches en 1961 – seulement pour le perdre. M. LeBlanc serait toujours en vie à Montréal aujourd’hui, et le chapitre essaiera de l’inviter à une de ses prochaines réunions pour qu’il puisse nous faire part de ses souvenirs.
The SABR-Quebec Chapter met on April 29, 2017 at Madison’s Restaurant, near Montreal’s Olympic Stadium, for its Spring meeting. Two of our members made presentations on the development on baseball in outlying regions of Quebec starting in the late 19th Century: our chapter’s president, Patrick Carpentier, talked about the Laurentians, and Alain Dumas about the Lower Saint-Lawrence River region.
Baseball entered Quebec through Montreal, first with the “Massachusetts Game” in 1860, then with the establishment of the first organised baseball club in 1869. That club needed opponents against which to play and it promoted this new sport, which was rapidly taken up among other groups, such as the French-language sports associations whose membership came from the city’s working class. The Jacques-Cartier Club was the first of these in 1872. Another vector of popularity were the French-language classical colleges (Catholic high schools) that numbered both teachers and students from New England who were eager to promote this new sport that was taking the northeastern United States by storm.
These two channels also served to export baseball to regions of Quebec lying further afield. The end of the 19th Century marked the opening to colonisation of the Laurentian Mountains region, located north of Montreal. New baseball clubs in the region were founded all along the route of the new railroad, affectionately dubbed the “Little train of the north”, which was being built to open up the region. As soon as new stations opened, allowing the development of the forestry industry in the area, baseball clubs appeared almost immediately. Indeed, forestry brought to the region a flow of workers who had some free time that needed to be filled, and the presence of the railroad made it possible to organise contests between villages, which would have been nearly impossible only a short time before. As a result, towns like Saint-Jérôme, Sainte-Jovite or Saint-Sauveur quickly set up local teams and baseball became the number one summer sport in the region.
In the Lower Saint-Lawrence region, the same pattern took place, only a few years later, as the first documented baseball game took place in 1904. This is also a forestry region where saw mills and other industrial plants needed to promote healthy pastimes for their workers. In addition, the Brothers of the Sacred Heart opened a school in Cabano in 1925, and the priests who taught there actively promoted baseball to their students, also contributing to the growth of baseball in the region. However, Mr. Dumas explained that relations between the powerful Catholic church and baseball were not always smooth. In the sport’s early years, the church was wary because games took place on Sundays and parish priests feared that baseball could turn their congregation away from its religious duties. But they found a compromise: ball fields were for the most part built near churches, which made it simple for parishioners to attend mass before heading to a game. For their part, the Brothers of the Sacred Heart actively used the presence of sports facilities at their school to attract students. Starting in the 1920s, parish bulletins mention the baseball games that are being played next to the church, confirming that the sport now had the church’s full blessing.
One of the region’s peculiarities is that it borders both Maine and New Brunswick, which served to increase existing rivalries between towns. Thus, Edmunston, in New Brunswick, was particularly attached to its team, the “Madawaska Republicans”. In Cabano, Alain Dumas’ home town, games attracted large crowds and were covered in detail by the local newspaper. A fundamental change took place in the 1940s, when for the first time, teams began to pay some of their players, in particular their “imports”, who mostly came from Quebec City and the Eastern Townships, but also from more distant places. The first of these was Aimé Lauzon, a Montrealer who signed in 1948. This practice is a testament to the popularity of the local league, but is also a result of the availability of a large basin of players, a result of the Provincial League having become a haven for players blacklisted by Organized Baseball and for former Negro Leagues players, forcing the Québécois players displaced by this inflow of foreign professionals to seek employment elsewhere, such as in the regional leagues that were previously solely composed of locals.
Those days of imported players can be seen as a golden age of baseball in the area, because they made it possible to install artificial lights, for example, but they were detrimental in the longer term as the presence of all of the imports loosened the ties that existed between the teams and the local communities, leading to the league’s demise by the late 1960s. It was only a phase, however, because contrary to the Laurentians, baseball continues to be a very popular sport in the Lower Saint-Lawrence region today. It hosts the oldest senior regional league in Quebec, which was founded in 1979 and is still going strong today.
Alain Dumas also brought with him copies of press clippings illustrating the history of baseball in his region. Among the most interesting were an article announcing the arrival of the first “player of colour” (as they were called in those days), Maurice Pietros, who joined the Rimouski club in 1948, and another from 1961 reporting on the exploits of pitching phenom Ron LeBlanc, who recorded 31 strikeouts in a 15-inning game, only to lose the game! Mr. LeBlanc is apparently still alive today and residing in Montreal and the chapter proposed that he be invited to a future meeting of the group to share his memories of those days
5 août 2017 – Templs de la renommée / August 5, 2017 – Hall of Fame
Le chapitre de SABR-Québec s’est réuni le 5 août 2017 au Stade municipal de Québec (rebaptisé depuis le début de l’année « Stade Canac ») pour poursuivre une tradition estivale remontant déjà à une décennie. Plusieurs de nos membres ont fait le déplacement de Montréal, de Gatineau ou d’ailleurs afin de se retrouver pour parler baseball et assister à un match des Capitales de Québec de la Ligue Can-Am. À 16h00, un pluie diluvienne qui s’abattait sur Québec nous a fait craindre pour la tenue du match, mais elle s’est arrêtée pour permettre la tenue du match avec seulement 45 minutes de retard.
Avant la partie, nous avons pu assister à la cérémonie d’intronisation de quatre nouveaux membres du Temple de la renommée Baseball Québec, qui se trouve depuis 2011 dans une salle du stade. Les plaques dédiées au bâtisseur et bénévole Denis Lévesque ; à l’arbitre amateur Denis Levasseur, à titre posthume ; au journaliste du quotidien The Gazette Ian McDonald ; et à l’ancien propriétaire des Expos de Montréal, Charles Bronfman, ont été dévoilées. MM. Lévesque et Bronfman étaient d’ailleurs présents pour l’événement, alors que M. Levasseur était représenté par son frère (M. McDonald n’a pu faire le déplacement). Charles Bronfman était accompagné de son fils Stephen, qui avait lui-même fait partie du dernier groupe de propriétaires des Expos avant leur rachat par le Baseball Majeur, et de son petit-fils, qui à 10 ans semble déjà être un maniaque de baseball !
Avec l’ajout de ces quatre nouvelles plaques, le mur dédié aux membres intronisés est presque plein, et Baseball Québec et son principal commanditaire, le Réseau des Sports, devront bientôt songer à trouver une extension afin d’accueillir les nouveaux membres qui s’ajouteront au cours des prochaines années.
Le match qui a suivi entre les Capitales et les Miners de Sussex County a été particulièrement enlevant. Les cinq premières manches ont été un duel de lanceurs, les deux équipes ne réussissant qu’un seul coup sûr à elles deux, avant que les bâtons ne se mettent à tonner à partir de la fin de la 6e manche. En 9e, Sussex County a pris une avance de 4-3, mais le match s’est terminé comme dans tout bon film de baseball, avec les buts remplis et deux retraits, quand Jordan Lennerton a frappé un coup sûr bon pour deux points donnant la victoire à Québec, 5 à 4, au grand bonheur des spectateurs.
The Quebec Chapter of SABR met on August 5, 2017, at Quebec City Municipal Stadium (which was renamed « Stade Canac » in January) to renew a summer tradition that is now a decade old. A number of our members traveled from Montreal, Gatineau and elsewhere to meet up to talk baseball and attend a Can-Am League game featuring the Québec Capitales. At 4pm, a torrential downpour over the city threatened to wash out the game, but it stopped in time to allow play to begin with only a 45-minute delay.
Before the game, we attended the induction ceremony for four new members of the Baseball Québec Hall of Fame; since 2011 the Hall has been located in a room at the ballpark. The four plaques that were unveiled are in honour of Denis Levesque, a builder and volunteer; amateur umpire Denis Levasseur, who was recognized posthumously; journalist Ian McDonald, long-time baseball beat writer for The Gazette newspaper; and Charles Bronfman, former owner of the Montreal Expos. Mr. Levesque and Bronfman were both present for the event, while Mr. Levasseur was represented by his brother (Mr. McDonald was unable to make it to the ceremony). Charles Bronfman was accompanied by his son Stephen, who was himself part of the last Expos ownership group before the team was bought out by Major League Baseball, and by his grandson, who at ten years old is already a baseball fanatic!
With these four new plaques, the wall dedicated to inducted members is nearly full. Baseball Québec and its main sponsor, Le Réseau des Sports, will soon have to think about finding additional space to host those who will join the Hall’s ranks in future years.
The game that followed between the Capitales and the Sussex County Miners was a classic. It started with a pitcher’s duel for the first five innings, during which there was only one base hit, but the bats came alive starting in the bottom of the 6th. In the 9th, Sussex County took a 4-3 lead, but the game concluded on a note worthy of a baseball movie. With two outs and the bases loaded, Jordan Lennerton hit a two-run single to right to give Quebec a 5-4 win, sending the crowd home happy.
2 décembre 2017 – Norm King / December 2, 2017 – Norm King
Le 2 décembre 2017, le chapitre de SABR-Québec a tenu sa réunion d’automne au restaurant Madison, situé près du Stade Olympique de Montréal. Norm King, un des membres de notre chapitre, a donné une présentation sur son plus récent projet d’écriture, soit la rédaction d’un livre sur la saison 1979 des Expos de Montréal.
Norm est bien connu de la communauté des membres de SABR en raison de ses nombreuses publications récentes dans le cadre du projet biographies de SABR, ses contributions à plusieurs ouvrages publiés par SABR au cours des dernières années, dont celui sur la dynastie des Athletics d’Oakland des années 1970, et son propre travail d’édition du livre sur les 50 parties les plus mémorables de l’histoire des Expos de Montréal. Son dernier projet diffère de ces derniers, cependant, puisqu’il ne sera pas composé d’une série de courts articles écrits par différents auteurs, mais d’une narration de forme longue au sujet de ce qui fut probablement la saison la plus mémorable de l’histoire des Expos, l’année où l’équipe est soudainement devenue très bonne et la ville a attrapé la fièvre du baseball.
En se penchant sur la genèse de cette équipe, il est devenu apparent pour Norm que les hommes chargés de la mettre en place – Jim Fanning et John McHale – aurait dû perdre leur emploi il y a déjà plusieurs années, en raison de décisions douteuses qui avaient causé des torts considérables à l’équipe au cours des cinq années précédentes. La guigne a commencé avec la décision d’échanger le meilleur lanceur de relève du baseball, Mike Marshall, pour un voltigeur de centre qui en était à ses derniers tours de piste en la personne de Willie Davis, et ce après avoir tout juste raté un championnat de division en 1973. Ils ont bien réussi à intégrer la première moisson de jeunes joueurs issus du système des filiales au cours des années suivantes, mais ces améliorations ont été réduites à néant par des échanges désastreux, comme celui de Ken Singleton et Mike Torrez qui n’a rapporté que du vent, ou la nomination de l’inexpérimenté Karl Kuehl comme gérant, et ainsi de suite. La différence avant la saison 1979 fut que, pour une fois, tous les changements entrepris par la haute direction ont été bénéfiques, comme l’acquisition du lanceur Bill Lee en échange du réserviste à l’avant-champ Stan Papi, ou le rappatriement de deux anciens Expos, le deuxième-but Rodney Scott et le voltigeur Jerry White, en retour du voltigeur suppléant médiocre Sam Mejias.
Les Expos ont démontré rapidement qu’ils étaient une toute autre équipe cette année-là, par exemple en participant à une mêlée sur le terrain lors d’un match contre leur principal rivaux, les Pirates de Pittsburgh, lors de la première série de la saison. L’équipe a connu un départ tonitruant à domicile au Stade Olympique et soudain, les médias américains commençaient à s’intéresser à elle, ce qui n’avait jamais été le cas par le passé. Cette couverture s’est encore accrue après qu’ils aient balayé au début mai une série de trois match à domicile contre les Phillies de Philadelphia, les champions des trois dernières saisons, sans accorder un seul point. Il devenait clair pour tout le monde que les Expos n’étaient pas un feu de paille.
Un des moments les plus emblématiques de la saison fut le retour de Rusty Staub à Montréal. Il avait été la première vedette de l’équipe et était encore adoré des partisans. Son premier match à domicile, après un voyage sur la côte ouest, a été inoubliable. Il y avait une foule de 59 000 spectateurs pour un programme double contre les Pirates ce soir-là, et ils lui ont fait une ovation monstre quand il a été inséré dans l’alignement comme frappeur suppléant lors du premier match. Il était complètement subjugué par l’émotion et a rapidement frappé un faible ballon pour être retiré, mais ce fut un énorme moment d’émotion. Les Pirates ont remporté les deux matchs, une indication qu’ils n’étaient plus la même équipe que celle que les Expos avait rencontrée en début de saison. En effet, le point tournant de la course au championnat a été un échange dans lequel les Expos n’étaient pas impliqués, entre les Pirates et les Giants de San Francisco., qui a amené le joueur de troisième-but Bill Madlock à Pittsburgh. Il constituait la pièce manquante pour l’équipe qui est devenue pratiquement imbattable après qu’il eût intégré l’alignement, même s’il faudrait une lutte épique jusqu’au dernier jour de la saison pour qu’ils se débarassent finalement des Expos.
Norm est encore en train de rédiger la seconde partie du livre, mais d’après sa présentation des premiers chapitres, il est clair qu’il est en train de pondre un excellent ouvrage qui recréera une époque dont les amateurs des Expos se souviennent encore avec nostalgie. Il est toujours à la recherche d’une maison d’édition mais espère fortement qu’un éditeur local – peut-être les Presses de l’Université McGill – s’intéresseront à son manuscrit. Nous attendons avec impatience le produit final de ses efforts.
On December 2, 2017, the SABR-Quebec Chapter held its fall meeting at Madison’s Restaurant near Olympic Stadium in Montreal. Chapter member Norm King made a presentation about his latest writing project, a book on the 1979 Montreal Expos.
Norm is well-known to SABR members for his numerous publications with the SABR Bio Project, his contributions to a number of SABR-edited books, included that on the 1970s Oakland Athletics dynasty, and his own editing of a book on the 50 greatest games in Montreal Expos history. His latest project is different however, as it is not composed of short sketches from a variety of authors, but will instead be a long-form narrative about what was likely the most memorable season in Expos history, the year when the team suddenly became good and the city went crazy about baseball.
Looking back on the genesis of that team, it became apparent to Norm that the men in charge of putting it together – Jim Fanning and John McHale – should have lost their jobs years before because of a number of ill-fated decisions that had set the team back considerably over the previous five seasons. The bad streak started with the decision to trade the best relief pitcher in baseball, Mike Marshall, for a centerfielder on his last legs, Willie Davis, after a very successful 1973 season that had seen the team fall just shy of a division title. They successfully integrated the first harvest from the farm system over the next few years, but these additions were negated by terrible deals, such as the trades of Ken Singleton and Mike Torrez for no return, the naming of the inexperienced Karl Kuehl as manager, and so on. What was different before 1979 was that all the moves the front office made turned out for a change to be great ones, such as getting pitcher Bill Lee for utility infielder Stan Papi, and re-acquiring two former Expos, 2B Rodney Scott and OF Jerry White, for generic back-up OF Sam Mejias.
The Expos quickly showed they were a different team that year, for example by getting in a fight with their strongest rivals, the Pittsburgh Pirates, in the season’s first series, and by getting off to a tremendous hot start at home in Olympic Stadium. Suddenly, the team was receiving a lot of media coverage in the United States, something that had never been the case before. This increased when they made a strong statement by shutting out the three-time defending champions Philadelphia Phillies in all three games of a series at home in early May, showing everyone that they were for real.
One of the big moments of the season was the return of Rusty Staub to Montreal. He had been the team’s first star and was still beloved by the fans, and his first home game for the team, after a West Coast swing, was unforgettable. There were 59,000 people in the stands for a doubleheader against the Pirates that day, and they gave him one of the longest and loudest ovations ever when he was brought into the first game as a pinch-hitter. He was completely overwhelmed by emotion and popped out quickly, but it was a huge emotional moment. The Pirates won both games that day, an indication that this was not the same team the Expos had met earlier in the season. Indeed, it turned out that what would decide the race was a big trade between Pittsburgh and the San Francisco Giants that brought 3B Bill Madlock on board for the Bucs. He was the missing element that team needed, and they became nearly unbeatable with him in the line-up, although it would take an epic pennant race that went down to the season’s last day for them to dispose of the Expos.
Norm is still working on the second half of the book, but from his presentation of the first few chapters, it is clear that it will be a great work that re-creates a time period that Expos fans still remember with pleasure. He is looking for a publisher and has strong hopes that a local one, perhaps the McGill University Press, will bring out his manuscript. We are all looking forward to reading the finished product.