21 janvier 2012 – Il était une fois les Expos, Tome 2 / January 21, 2012 – Il était une fois les Expos, Volume 2
Nous nous sommes avant tout réunis, en cette journée SABR, afin de rencontrer et de pouvoir discuter avec Jacques Doucet et Marc Robitaille. Les deux auteurs, membres de notre chapitre, viennent de publier le deuxième tome de leur travail majestueux Il était une fois les Expos : Les années 1985-2004.
Ce livre remarquable, qui compte 750 pages, constitue la deuxième partie de l’histoire des Expos de Montréal racontée par Jacques Doucet et Marc Robitaille. Elle s’était amorcée en 2009 avec la publication du tome 1, sous le même titre, un volume tout aussi étoffé. Malheureusement, ni l’un ni l’autre des deux tomes n’a encore été traduit en anglais.
Le tome 2 reprend la chronologie en 1985 et décrit le lent déclin de l’équipe après son entrée triomphale dans les séries d’après-saison en 1981, et son élimination qui a brisé le coeur des amateurs. Il raconte le lamentable épisode de la saison 1994, alors que la meilleure équipe de l’histoire des Expos s’est vue privée de la chance de jouer en Séries mondiales – ce fut la seule fois depuis 1905 où la classique automnale a été annulée. Il se penche sur le gâchis que fut le projet de construire un nouveau stade, la vente du club à Jeffrey Loria et les tours de passe-passe qui ont permis à ce dernier de mettre la main sur les Marlins de la Floride et de se débarrasser de la carcasse des Expos, laissant le Baseball majeur responsable des dépouilles, et enfin, dernière ignominie, son déménagement à Washington. Le seul point positif de cette suite de malheurs digne d’une tragédie shakespearienne est que personne ne meurt à la fin. Il s’agit cependant d’une histoire qui sera répétée encore et toujours lorsque les amateurs de baseball se réuniront, mais il est permis de douter que quiconque sera en mesure de la raconter avec la passion, l’amour, et la précision des détails que lui ont accordé MM. Doucet et Robitaille.
En tant que membres de SABR-Québec, nous nous sentons privilégiés que Jacques et Marc aient pu se joindre à nous pour nous parler de leur livre et de leur travail. Marc est un auteur et cinéaste québécois à succès ; Jacques fut la voix des Expos à la radio francophone pendant 33 ans, et a suivi l’équipe pour le quotidien La Presse auparavant. Il ne fait aucun doute qu’il a assisté à plus de parties des Expos que quiconque.
Marc et Jacques on parlé longuement de la façon dont le livre a été conçu et de comment leur approche a changé à mesure qu’ils avançaient dans leurs recherches.
Au départ, le projet était de présenter un survol des 36 saisons des Expos à travers les yeux de Jacques Doucet ; il est après tout un des connaisseurs de l’équipe parmi les plus respectés et se retrouve chaque année parmi les finalistes à l’attribution du Prix Ford Frick par lequel le Temple de la renommée du baseball récompense les meilleurs descripteurs de matchs.
Mais à mesure qu’ils avançaient dans leur reconstitution du sujet, les deux auteurs se sont rendus compte qu’il représentait un bien plus gros défi qu’ils ne l’avaient prévu, et que le fil conducteur du livre était le départ éventuel du club de Montréal, et les éléments qui au cours des années ont préfiguré ce triste dénouement. Pour rendre justice au sujet que représentent les Expos, il leur fallait l’aborder de toutes sortes de côtés, et non du point de vue d’une seule personne.
Lorsqu’ils ont compris ceci, la nature – et l’envergure – de leur projet a changé du tout au tout. Raconter l’histoire de manière exhaustive leur demanderait beaucoup plus d’efforts qu’ils ne l’avaient d’abord cru. Voila une histoire dans laquelle les détails prennent toute leur importance ; sans eux, tout espoir de bien comprendre ou de revivre ce qui s’est passé serait perdu. C’est une histoire dans laquelle le contexte a aussi son importance, puisqu’elle se déroule à une époque de soubresauts pour le baseball, en particulier dans le domaine des relations de travail. Par exemple, les deux événements peut-être les plus dramatiques de toute l’histoire des Expos – les séries d’après-saison de 1981 et la débâcle de 1994 – ont été profondément influencés par les relations conflictuelles entre propriétaires et syndicat des joueurs. L’un ne peut être apprécié sans une compréhension profonde de l’autre. Un moment charnière comme le coup de circuit de Rick Monday lors d’un lundi après-midi froid d’octobre ne peut être rendu en toute justice avec une seule phrase
Lorsqu’ils se sont tournés vers leur éditeur, Hurtubise, pour lui exposer ce problème, ils ont étés enchantés et surpris à la fois : l’entreprise a accepté de publier le livre en deux tomes. Comme l’a dit Marc, dans la mesure où Hurtubise était prête à publier un livre sur le baseball dans une ville de hockey, et en plus un livre gravitant autour d’une équipe disparue, c’était assez téméraire de sa part.
Quant au livre, Marc et Jacques ont tous deux trouvé enrichissantes toutes les facettes de l’expérience. Ils ont découvert que tous ceux à qui ils ont parlé – et il furent nombreux – se sont sans exception montrés coopératifs et ouverts. Ils ont beaucoup apprécié que l’ancien commandité principal des Expos, Claude Brochu, dont le rôle a souvent été décrié, s’ouvre à eux sans retenue ; ils ont aussi été frappé par l’approche directe et sans fioritures du co-propriétaire Jacques Ménard. En pouvant ainsi s’entretenir ouvertement avec les protagonistes, ils en ont obtenu une compréhension beaucoup plus complète de là où les choses ont achoppé.
La conclusion du livre, et ce qui en fait une véritable tragédie, c’est qu’il n’y a pas de vilains. Il s’agit plutôt de l’histoire d’hommes de bonne volonté, qui, à un moment crucial, ont simplement “mal fait les choses”, comme l’a dit Marc. C’est ce qui est vraiment triste.
Il fallait également nous acquitter de questions relatives au chapitre restées en suspens. Avec la démission de Patrick Carpentier à titre de co-président du chapitre l’été dernier, il est devenu clair que nous n’avions pas développé des procédures adéquates pour faire face à une telle situation et pour désigner un remplaçant. Ce constat a poussé Jack Beausoleil à entreprendre une analyse des opérations et des décisions de SABR-Québec depuis notre fondation en 2005. Il a ensuite préparé un ensemble de règles de fonctionnement qui devraient, à son avis, nous permettre de faire face à de telles situations sans non plus trop nous lier les mains. Philippe Cousineau, membre du chapitre présentement à Paris, et le président Bill Young, ont aussi contribué à cet exercice.
Les membres ont pu prendre connaissance du texte de ces règles lors de la réunion. Ils en ont discuté et ont voté leur adoption à l’unanimité. |
LA MOTION de Jacques Doucet APPUYÉE par Jack Anderson à l’effet que le document intitulé PROPOSITION / Règles de fonctionnement soit adopté tel que modifié (copie ci-jointe) a été ADOPTÉE À L’UNANIMITÉ.
Le document stipule que l’élection et le choix du Président et du Vice-président se feront pour un mandat de deux années, une année débutant lors de la première réunion de l’année civile. La première réunion de l’année sera aussi considérée comme la Réunion annuelle du chapitre. Lorsqu’une élection est nécessaire, elle sera également organisée lors de cette réunion.
Pour 2012, cependant, il a été convenu qu’à titre exceptionnel, les élections pour les postes de Président et de Vice-président auraient lieu lors de la prochaine réunion du chapitre, soit le 5 mai (sous réserve de confirmation).
Lors de cette prochaine réunion, nous nous efforcerons également de confirmer quels membres rempliront les fonctions de rapporteur, webmestre, coordinateur des publications, etc.
The main purpose of this SABR-Day 2012 meeting was to meet with and hear from authors (and SABR-Quebec members) Jacques Doucet and Marc Robitaille. They have just released the second volume of their majestic work, Il était une fois les Expos: Les années 1985-2004. (Once upon a time there were Expos: Volume 11: The years 1985-2004)
This remarkable book, all 750 pages of it, forms the second half of the Jacques Doucet and Marc Robitaille history of the Montreal Expos, which began with an earlier publication of the same name (and depth) published in 2009. Sadly, neither of the volumes is available in English.
Volume Two takes the story from 1985 and the team’s slow decline following its post-season triumph and heartbreak in 1981; through the soul-destroying experiences of 1994, when the best team in Expos’ history was denied its crack at the World Series – the only time since 1905 that the Fall Classic was cancelled; on to the debacle of the new stadium project; the sale of the club to Jeffrey Loria and the sleight of hand manoeuvres which both landed him the Florida Marlins and dropped the Expos into the sweaty hands of Major League Baseball; to the final ignominy – the transfer of the franchise to Washington, DC. Except for the fact that nobody dies at the end, this story is as tragic as anything ever penned by William Shakespeare. It is a tale destined to be told time and again, wherever baseball fans gather. However, one suspects it will never be told as thoroughly, as passionately or as lovingly as was done by Messers Doucet and Robitaille.
We SABR-Quebec members considered ourselves most fortunate that both Jacques and Marc were able to be present to discuss the book and their writing experiences with us. Marc is a successful author and filmmaker in Quebec; Jacques was the French-language radio voice of the Expos for 33 years, and a La Presse beat reporter for three years before that. Without question, he witnessed more Expos games than anyone else. Ever.
Marc and Jacques spoke at length about the process of getting the book started and how their thinking evolved as they moved forward with their research.
Initially, the project was to have provided an overview of the Expos’ 36 years as seen through the eyes of Jacques Doucet. Jacques is among the most highly regarded of all Expos observers and a perennial finalist in Cooperstown’s annual presentation of the Ford Frick Award for broadcast excellence.
However, as they began to piece the story together, they realized that it was a much bigger challenge than anticipated, that the book’s driving force was anchored on the team’s departure from Montreal and the many elements which over the years had led to that final moment. They saw that to accomplish this with justice they would have to explore the Expos ‘question’ from many sides and not just through the eyes of a single participant.
That epiphany completely changed the nature – and the scope – of the project. To tell it thoroughly, they realized, was going to require much more than originally anticipated. This was a story in which the details were important; without them any hope of achieving understanding or reliving the moments would be lost. It was a story in which context was important as well, for the Expos years embraced a period when baseball itself was in turmoil, especially on the labour front. As an example, perhaps the two most cataclysmic moments in Expos history – the 1981 post-season adventure, and the 1994 debacle – were deeply influenced by sour labour relations between the players’ association and management. The one cannot be appreciated without a full awareness of the other. A turning-point moment like the Rick Monday homerun in the mist of a cold October Monday afternoon requires more than a line or two to do it justice.
When they approached their publisher Hurtubise with this dichotomy, they were both delighted and surprised: the firm agreed to go to two volumes. As Marc said, considering Hurtubise was dealing with a book about baseball in a hockey town, a book centred on a team that no longer existed, this was a bold step.
As for the book itself, both Jacques and Marc found everything about the experience highly enriching. They discovered that the folks they spoke to – and there were many – were uniformly cooperative and forthcoming. They much appreciated the directness of beleaguered managing partner Claude Brochu and were struck with the administrative directness of part-owner Jacques Menard. Receptions such as these aided greatly to their gaining a better sense of what went wrong.
The book’s conclusion and the point that qualifies it as a veritable tragedy is that there are no villains here. Rather, it is just a story of well-meaning people who at critical points in the unfolding of events, in Marc’s words, “just screwed up.” How sad is that.
There was also some unfinished SABR-Quebec business that required attention. With Patrick Carpentier stepping down as a co-leader of the chapter in mid-summer, it became apparent that we did not have an adequate set of procedures to deal with his departure and naming a replacement. This realization prompted Jack Beausoleil to undertake an analysis of SABR-Quebec operations and decision-making since our founding in 2005. He then developed an administrative set of procedures that he felt would serve us well without being overly restrictive. Input was received as well from Paris-based member Philippe Cousineau and chair Bill Young.
A final draft was presented to this meeting, discussed and the following motion voted upon and adopted unanimously|
IT WAS MOVED by Jacques Doucet and SECONDED by Jack Anderson that the document entitled PROCEDURES/ Règles de fonctionnement be adopted as modified. (A copy is attached). CARRIED UNANIMOUSLY.
This document establishes the election and selection of a President and Vice-President for two-year terms, with the year defined as beginning with the first meeting of the calendar year. That first meeting will also serve as the chapter’s annual meeting; in years where elections are called for they will be held at this time as well.
However, for 2012 it was agreed that exceptionally elections for the posts of President and Vice-President should be held at the chapter’s next meeting, tentatively scheduled for May 5.
At that time we will also seek to confirm the members who will be carrying out such tasks as: Recorder, Webmaster; Publications Coordinator, etc.
5 mai 2012 – John Elias / May 5, 2012 – John Elias
Le chapitre SABR-Québec s’est réuni le 5 mai 2012 pour sa rencontre traditionnelle du printemps. Le point principal à l’ordre du jour était un entretien de Johnny Elias, un homme de baseball du Québec dont l’expérience touche à presque tous les aspects du jeu dans la province. Nous avons toutefois commencé avec des questions d’ordre général.
Initiative Warren Cromartie (15 et 16 juin). Jacques Doucet a soulevé cette question. Il a
indiqué que ce qui avait débuté comme un effort visant à ramener le baseball à Montréal est depuis devenu une célébration des Expos de 1981 – l’équipe qui est passée à un coup de circuit de Rick Monday près de se rendre aux Séries Mondiales. Cet événement servira aussi en partie de levée de fonds au profit de la Fondation Gary Carter. Pour appuyer ces efforts, les Capitales de Québec ont l’intention de rendre hommage à Carter lors d’un match au cours duquel les joueurs de l’équipe porteront des reproductions de l’uniforme que Gary Carter portait quand il a joué pour les Carnavals de Québec de la League Eastern en 1973.
Un objectif plus large d’un événement de ce genre est d’accroître l’attention portée au baseball au Québec – une tendance que l’on peut déjà constater. Par exemple, Jacques nous a souligné que le nombre d’inscrits aux programmes de Baseball Québec est en pleine hausse. De même, les plans visant à amener une équipe de la Ligue Can-Am à Montréal semblent plus avancés que jamais, car nombre d’obstacles qui empêchaient la réalisation du projet ont maintenant été levés. Jacques nous a également entretenu de son plus récent travail, comme descripteur en français des matchs des Blue Jays pour le réseau des sports de TVA. Son partenaire est le célèbre Rodger Brulotte. Le calendrier complet des matchs qui seront diffusés est disponible. Jacques a décrit ceci comme une expérience formidable ; elle a commencé par une visite printanière à Dunedin, en Floride, au camp d’entraînement des Jays, une première pour lui depuis le départ de Montréal des Expos. Il a ajouté que Rodger et lui écrivent tous les deux une chronique hebdomadaire dans le Journal de Montréal et qu’on lui a en plus demandé d’écrire un blog en français sur le site des Blue Jays. Enfin, il faut souligner que Jacques n’est pas le seul membre de SABR-Québec à participer à la diffusion de matchs cette année ; en effet, Alain Usereau est commentateur de matchs des majeures au réseau RDS2, travaillant à partir d’un studio à Montréal aux côtés de Marc Griffin qui agit comme analyste.
Norm King au sujet de Bill Stoneman. Norm est l’auteur d’un article sur Bill Stoneman publié dans la plus récente édition du Baseball Research Journal. Il nous en a parlé brièvement, remerciant ceux d’entre nous qui lui ont donné un coup de main. Bien que Stoneman eût été loin d’être une étoile comme membre de la première édition des Expos en 1969 (mais il le deviendrait en 1972), il a quand même lancé non pas un mais deux matchs sans point ni coup sûr pour Montréal. Le premier eut lieu à Philadelphie lors du neuvième match seulement de l’histoire du jeune club ; le deuxième, en 1972, n’a fait qu’ajouter à sa légende.
Quand les Expos sont revenus à Montréal suite au match historique contre les Phillies, l’équipe a organisé une cérémonie spéciale pour célébrer Stoneman et son exploit. Le petit lanceur s’est vu remettre une voiture neuve, une Renault (!). Une fois le véhicule sur le terrain, une surprise encore plus grande l’attendait, puisque sa mère et son frère, à peine rentré de la guerre du Viêtnam, en sont descendus.
Norm cite l’extrait suivant du tome 1 d’Il était une fois les Expos, de Jacques Doucet et Marc Robitaille : «Le petit stade Jarry, rempli à craquer, malgré le vent et le froid. Tous les spectateurs, debout, plusieurs portant tuques et manteaux, acclamant un autre de leurs nouveaux héros… la rencontre entre Montréal et son équipe de baseball était plus qu’un succès : c’étrait un fulgurant coup de foudre» (Doucet, Jacques et Marc Robitaille : Il était une fois les Expos ; Tome 1: les années 1969- 1984, Montréal : Les Éditions Hurtubise, 2009).
Alain Dumas rencontre Jean-Pierre Roy. Alain a rencontré J-P Roy l’hiver dernier en Floride et a conversé avec lui pendant plus de deux heures. L’ancien lanceur a maintenant 92 ans, mais est toujours en pleine forme et avec tout son esprit. Ils ont parlé de sa carrière, des Royaux et de la saison 1946 lorsque Jackie Robinson et son épouse Rachel ont inscrit une page de l’histoire du baseball et de la société à Montréal. Ils ont aussi parlé de ses hivers passés à Cuba et de ses entraînements avec Fidel Castro, et de bien d’autres choses encore. J-P Roy a remis à Alain une copie dédicacée de son autobiographie en français, dont il ne reste plus que quelques exemplaires, ainsi qu’une balle autographiée. Alain collectionne les balles signées par les Québécois ayant joué dans les majeures, et c’est déjà sa neuvième ! Alain a décrit sa rencontre comme le genre d’expérience que l’on ne vit qu’une seule fois et a beaucoup apprécié cette chance. (Alain a par la suite rédigé un bref compte-rendu de sa visite, distribué séparément).
Résultats et suivi du sondage organisationnel. (Ce point a fait l’objet d’une discussion après la présentation de John Elias mais est rapporté ici). Bill Young a mentionné que les résultats du sondage ont été encourageants et comprenaient nombre de suggestions quant à la direction à prendre. Une analyse de ceux-ci sera envoyée séparément. Quant à la direction du chapitre, les membres ont clairement indiqué que dans l’immédiat, ils préféraient voir Daniel Papillon et Bill Young à sa tête. Bill a déclaré être prêt à continuer comme président et a demandé à Daniel de revenir comme vice-président. Daniel hésitait lors de la rencontre, mais a par la suite accepté d’assumer ce poste.
En lien avec cette discussion, Daniel a mentionné qu’il avait participé à des discussions avec Baseball-Québec au sujet du Temple de la renommée et d’autres questions. Il a alors suggéré qu’il serait profitable autant à SABR-Québec qu’à Baseball-Québec que nous travaillions ensemble de manière plus étroite. Il sent que Baseball-Québec accepterait avec bienveillance une telle collaboration – surtout dans des domaines comme leur convention annuelle à l’automne et le développement plus formel de travaux sur l’histoire du baseball au Québec. À suivre.
L’invité de la journée était John Elias. John s’est révélé un conférencier captivant, ponctuant son histoire d’une vie dans le baseball d’observations humoristiques et
d’anecdotes. Puisque sa biographie avait été distribuée aux membres avant la rencontre, ils avaient déjà une idée de ce à quoi ressemblait son parcours.
John a commencé en identifiant le receveur des ligues mineures Nick Testa comme la personne qui plus que toute autre l’a aidé à devenir un bon lanceur. Testa s’est retrouvé à Granby dans la Ligue Provinciale à la fin des années 1960 après avoir roulé sa bosse pendant des années, et c’est là que John l’a rencontré. Deux années plus tard, ils se sont retrouvés ensemble à Trois-Rivières lors de la dernière saison du circuit.
John a aussi parlé brièvement de son amitié avec le receveur étoile des Expos, Gary Carter. Il l’a connu alors qu’il lançait la pratique au bâton pour les Expos, et plus tard quand Gary a pris part au camp d’été de baseball que John organisait à Montréal. Leur amitié s’est poursuivie longtemps après leur carrière dans le baseball ; John est un derniers montréalais a lui avoir parlé avant son décès à l’automne 2011.
John était un lanceur local de premier plan au cours de son adolescence, faisant partie d’équipes qui ont disputé des matchs de championnat au niveau municipal et provincial. Il a ensuite passé deux années au Pasadena City College, où il fut choisi le lanceur le plus en évidence d’une équipe qui a gagné le championnat des Collèges communautaires dusud de la Californie.
Pendant l’été, il a joué pendant trois saisons pour le club Villeray de la Ligue de Baseball Montréal Junior, avant d’accepter une bourse d’étude de l’Université Michigan State. Il a lancé pour les Spartans pendant deux ans, tout en obtenant un diplôme de premier cycle en sciences, après quoi il fut repêché par les Orioles de Baltimore. Il a joué pour plusieurs équipes des ligues mineures au cours des quatre saisons suivantes, dont Daytona Beach ; Lewiston, Idaho; et Burlington, Virginie Occidentale. Parmi ses coéquipiers, on retrouve Tony LaRussa et Dave Duncan. Il est un des rares lanceurs de cette époque qui puisse se vanter d’avoir mieux fait que Ferguson Jenkins, ce qui fut son fait d’armes dans la Florida State League en 1962 ! Lorsque le calendrier le permettait lorsqu’il revenait à Montréal, il poursuivait sa saison avec l’équipe de Granby dans la Ligue Provinciale.
John est aussi retourné aux études entre les saisons, obtenant une maîtrise en éducation physique du Springfield College du Massachusetts. Sa thèse portait, il ne faut pas s’en étonner, sur le travail du lanceur. En servant d’un groupe de sujets et d’un groupe de contrôle, il étudia les avantages et les désavantages d’incorporer ce qu’il appelle un “surpoids” dans le cycle d’entraînement, c’est à dire le recours à des balles alourdies dans la préparation des lanceurs. Bien que ses résultats n’aient pas mené à des conclusions claires, l’étude elle-même fut jugée un succès, faisant l’objet d’une publication dans une revue scientifique et permettant à John de décrocher son diplôme.
John continua à jouer pour Granby jusqu’en 1968, quand il fut échangé à Trois-Rivières. Il faisait toujours partie de cette équipe quand la ligue cessa ses activités après la saison 1970. Il a fait partie d’équipes championnes autant à Granby qu’à Trois-Rivières. La Ligue Provinciale a mis la clé dans la porte à la veille de l’arrivée de la Ligue Eastern au Québec en 1971 avec les Carnavals de Québec et les Aigles de Trois-Rivières. Les Pirates de Sherbrooke s’y sont ajouté en 1972 (ils ont déménagé à Thetford Mines en 1974). L’expérience québécoise a pris fin en 1977, lorsque les équipes québécoises ont quitté la
province. Par la suite, la Ligue sénior du Québec a représenté le plus haut calibre de baseball local (à l’exception des Expos).
De retour dans la région de Montréal, il a passé un an comme dépisteur pour les Cardinals de St. Louis avant d’attirer l’attention de Jim Fanning des Expos nouvellement arrivés dans les parages. Fanning l’a embauché pour lancer la pratique au bâton, aider avec le tableau d’affichage et servir de lien avec la communauté en organisant des camps d’évaluation et des cliniques de baseball. Il a continué à travailler de cette façon pendant plusieurs années.
En 1967, John fut invité à se joindre à Équipe Canada pour les Jeux Pan-américains disputés à Winnipeg, où le baseball faisait pour la première fois partie des sports en compétition. Il lança – et gagna – le match inaugural, pour découvrir par la suite que, contrairement à ce que lui avaient dit les dirigeants de l’équipe lorsqu’ils l’avaient sélectionné, il avait été déclaré inéligible pour avoir déjà joué dans les rangs professionnels. John était déçu, puisqu’on l’a renvoyé du village des athlètes bien qu’il n’ait été en rien responsable de la situation. Il était également préoccupé par ce que ferait son équipe de Granby, qui aurait bien pu le suspendre en raison de son choix de participer aux Jeux Pan-américains.
En 1970, John mit à profit sa formation d’éducateur en ouvrant l’école de baseball “Grand Slam” à Montréal. Elle a fonctionné pendant 27 années consécutives avant de fermer en 1997. L’école s’adressait aux jeunes de 7 à 20 ans, leur enseignant des techniques de baseball et développant leur talent sous l’oeil d’entraîneurs collégiaux chevronnés et de plusieurs joueurs des Expos qui venaient faire un tour afin de parler baseball avec les jeunes.
Steve Rogers, Tim Raines et plusieurs autres sont venus de bon gré – et y ont emmené leurs propres enfants. Même des joueurs des équipes visiteuses, comme Lou Brock, étaient heureux de donner un coup de pouce. Le plus enthousiaste entre tous était probablement Gary Carter. Il ne se fatigait jamais de faire la conversation, démontrer des techniques, offrir des conseils, ou tout simplement échanger avec les élèves. John a dit qu’à plusieurs reprises, il a dû chasser Gary du terrain en lui rappelant qu’il devait disputer un match des grandes ligues le même soir – et devait se préparer en conséquence. En tout, plus de 100 jeunes ont été élèves de l’école de baseball « Grand Slam » . Plusieurs ont été à même de se servir de cette expérience pour décrocher des bourses universitaires ou des contrats professionnels. Certains se sont rendus jusqu’aux ligues majeures, comme Derek Aucoin, Tim Raines fils, et Russell Martin, qui a passé deux étés à l’école.
Lorsque les universités canadiennes ont commencé à pratiquer le baseball comme sport automnal, John fut nommé comme premier entraîneur de l’Université McGill, qui remporta le championnat à sa première année. Il fut également choisi pour entraîner une équipe canadienne lors des Jeux Maccabiah pan-américains en 2000 et 2005, la première fois au Mexique et la seconde en Israël. Cette équipe gagna la médaille d’argent lors des deux occasions, En 2008, il fut invité à préparer l’équipe canadienne pour les Séries Mondiales du baseball à l’ancienne. Conçues par le controversé Jim Bouton, ancien lanceur des Yankees et écrivain, qui cherchait à montrer comment le baseball se jouait jadis.
Les séries sont disputées par des joueurs âgés d’au moins 35 ans et John a choisi son équipe parmi les anciens de la Ligue sénior élite du Québec, et, au grand désespoir de Bouton, le contingent québecois a démoli ses adversaires. John ne sait pas si l’expérience s’est jamais répétée, mais il sait que le Canada n’y a plus jamais été invité !
Ces jours-ci, John est actif dans la partie de baseball des légendes des majeures, un événement qui a lieu au stade de Fort Lauderdale et sert à recueillir des fonds pour l’Hôpital pour enfants Joe DiMaggio. Au cours des 12 dernières années, il a agi comme lanceur, a recruté des joueurs et appuyé d’une manière ou d’une autre cette entreprise louable. Parmi les anciens Expos qui y ont participé, on retrouve Bill Lee, Anthony Telford, Warren Cromartie, Stan Bahnsen et Andre Dawson.
Et ce qui n’a pas été mentionné, c’est que de jour, pendant toutes ces années, John a enseigné à Montréal, et qu’en hiver il gardait la forme en agissant comme abitre dans des matchs de basketball de haut niveau organisés à travers le Québec, et que pendant toutes ces aventures, il a bénéficié du soutien indéfectible de son épouse Marlene.
John a terminé sa présentation par une période de questions/réponses qui comprenait plusieurs anecdotes hilarantes qu’il vaut mieux ne pas répéter.
The SABR-Quebec chapter met on May 5, 2012 for it traditional Spring meeting. The main item on the agenda was a talk by Johnny Elias, a Quebec baseball man with experience in just about every aspect of the game in this province. However, we began with a general information session.
Warren Cromartie Initiative (June 15-16). Jacques Doucet spoke to this item. He pointed out that what had begun in an effort to bring baseball back to Montreal has shifted more toward a celebration of the 1981 Expos – the team that was only a Rick Monday home run away from the World Series. In part, the event will also be a fund raiser to benefit the Gary Carter Foundation. In line with these efforts les Capitales de Quebec plan to honour Carter in a game at which the players will wear replicas of the uniform Gary Carter wore when he played with the Eastern League Quebec Carnavals in 1973.
One of the broad goals of these events is to heighten awareness of baseball in Quebec, something that is already happening. Jacques mentioned that Baseball Quebec notes enrolment in its programmes is way up. Also plans to bring a Can-Am League team to the Montreal region seem more advanced than ever, with many of the earlier stumbling blocks now out of the way.
Jacques also spoke about his new broadcasting gig, describing Blue Jays’ games in French for the TVA sports network. His partner is the well known Rodger Brulotte. A complete schedule of games to be presented on television is available. Jacques says the experience is quite wonderful: it included a spring jaunt to Dunedin Florida when the Jays were in training, the first time he had made such a trip since the Expos left Montreal. He mentioned as well that both he and Rodger each now write a weekly column for Journal de Montréal, and further that he has been asked to write a blog for the Blue Jays site, in French. And as a final note, Jacques is not the only SABR-Quebec member broadcasting baseball games this year. Alain Usereau is doing play-by-play descriptions of major league baseball games for the RDS2 network. He works from a studio in Montreal, with Marc Griffin as his colour commentator.
Norm King on Bill Stoneman. Norm has authored a story on Bill Stoneman published in the most recent Baseball Research Journal. He spoke briefly to it, thanking members who had assisted him along the way. Although Stoneman was far from being an All- Star (he would become one in 1972, though) he was a charter member of the 1969 Expos, and as such pitched not one, but two no-hitters for Montreal. The first occurred in Philadelphia in only the ninth game ever played by the fledging club: the second came in Montreal in 1972 and was just icing on the cake.
When the Expos returned to Montreal following the Phillies no-no, the team held a special celebration to honour Stoneman and the event. As a surprise to the diminutive pitcher the club presented him with a new car, a Renault (!) Once the car was on the field, a bigger surprise awaited, for out stepped Stoneman’s mother and brother just back from Vietnam.
Quoting from Volume I of Doucet and Robitaille’s Il était une fois les Expos, Norm wrote: “Little Jarry Park, filled to bursting despite the wind and cold. All the spectators, standing, many wearing toques and coats, acclaiming another of their new heroes…the meeting between Montreal and its baseball team was more than a success: it was love at first site” (Doucet, Jacques et Marc Robitaille: Il était une fois les Expos ; Tome 1: les années 1969-1984, Montréal: Les Éditions Hurtubise, 2009).
Alain Dumas Meets Jean-Pierre Roy. Alain met J-P Roy this past winter in Florida for a solid two-hour conversation. The man is now 92 years old, but still in great shape, and of sound mind. They spoke about his career, about the Royals and the 1946 year when Jackie Robinson and his wife Rachel made baseball and sociological history in Montreal, about his winters in Cuba and his practices with Fidel Castro, and many other topics. JP Roy gave Alain a copy of his autobiography (signed) written in French and with only a few copies still in print, and a signed baseball. Alain is a collector of baseballs signed by Quebec ball players with major league experience. He is already up to nine! Alain says the meeting was a once-in-a-lifetime experience: he was very grateful for the opportunity. (Alain subsequently wrote a brief account of this visit which has been distributed separately.)
Results of Recent Organizational Survey and Follow-up. (This item was discussed following John Elias’ talk but is reported here.) Bill Young mentioned that the survey results, which included suggestions about leadership, were encouraging. A separate analysis of these will be sent around soon. As for leadership, the membership clearly indicated that for the immediate future they preferred to see Daniel Papillon and Bill Young at the helm. Bill declared he was prepared to stay on as president and that he had invited Daniel to return as vice-president. At the time of the meeting Daniel was undecided, although he has subsequently agreed to take on the position.
Related to this discussion Daniel mentioned that he had been involved in discussions with Baseball-Quebec around the Hall of Fame and other matters. He then suggested it might be to the benefit of both SABR-Quebec and Baseball-Quebec if we were to work more closely together. He senses that Baseball- Quebec might also welcome such an initiative – especially in areas like their annual fall convention and more formal development of the history of baseball in Quebec. To be pursued.
Our guest speaker was John Elias. John was a very engaging speaker, spotting his story of life in baseball with humorous observations and anecdotes. Because his résumé was distributed to members before the meeting they had some sense of how his baseball life had unfolded.
John began by identifying career minorleague catcher Nick Testa as the person who as much as anyone else helped him become a good pitcher. Testa found his way to Granby of the Provincial League in the late 1960s after bouncing around for years and it was there that John came to know him. A couple of years later they both ended up in Trois-Rivières in the league’s final season.
John also spoke briefly about his friendship with Expos’ all-star catcher Gary Carter. He came to know Carter when John was pitching batting practice for the Expos, and later when Carter participated in John’s summer baseball camp in Montreal. Their friendship continued long after baseball; John was among the last Montrealers to speak with him before he passed away in the fall of 2011.
John was a first-rate local pitcher throughout his teens, playing on teams that made it to city and provincial championships. He then spent two years with Pasadena City College where he was selected outstanding pitcher on their Southern California Junior College winning team.
During the summers he played three years with Villeray in the Montreal Junior League Provincial League. He then accepted a baseball scholarship to Michigan State University, pitching for the Spartans for two years and earning a Bachelor of Science Degree. Following graduation he was drafted by the Baltimore Orioles and for the next four years played for several rookie league and minor league teams, including Daytona Beach; Lewiston, Idaho; and Burlington, West Virginia. Teammates included Tony LaRussa, and Dave Duncan. He was one of the few in those years to outpitch Ferguson Jenkins, which he managed to do in the Florida State League in 1962 ! When the schedule allowed, upon his return to Montreal he played for the Provincial League’s Granby entry.
John also returned to school during the off-season, earning a Masters Degree in Physical Education from Springfield College in Massachusetts. His thesis focused on, naturally enough, pitching.
Working with a test group and an experimental group, he studied the possible advantages/disadvantages of incorporating what he called ‘overload’ into the training cycle – making use of weighted baseballs as part of a pitcher’s preparation. Although his results were ultimately inconclusive, the study was deemed a success, meriting an article in a research journal – and earning John his degree.
John continued playing with Granby until 1968 when he was traded to Trois- Rivieres. He was still with the club when the league folded following the 1970 season; he played on championship teams for both cities. The Provincial League disbanded when it was overwhelmed by the Eastern League’s entry into Quebec in 1971 with the Quebec Carnavals and Trois-Rivieres Aigles. The Sherbrooke Pirates were added in 1972 (they moved to Thetford Mines in 1974). The Quebec experiment eventually ended in 1977 when the Quebec-based teams left the province. From then on, the Quebec Senior League represented the highest level of local baseball (not counting the Expos).
Once John was re-established in the Montreal area, he spent a year as a scout for the St. Louis Cardinals before catching the eye of the newly-arrived Expos’ Jim Fanning. Fanning hired him to pitch batting practice, help run the scoreboard and be a link to the community through try-out camps and clinics. He continued in that capacity for a number of years
In 1967, John was invited to join Team Canada in the Winnipeg Pan-Am Games, the first time baseball was included in these games. He pitched, and won, the first game – only to discover that, contrary to what Team Canada directors had told him when they selected him, he had been declared ineligible for having played elsewhere as a professional. John was disappointed, and more than that, embarrassed, for through no fault of his own, he found himself effectively booted out of the Games’ Village. He also had to worry about Granby and whether they would suspend him for having opted for the Pan-Am Games.
In 1970 John drew on his background in education to open the Grand Slam Baseball School in Montreal. It ran for 27 consecutive years before he closed it down in 1997. The school catered to youngsters from 7 to 20 years, teaching them baseball techniques and skills under the watchful eyes of veteran college coaches and a number of Expos players who delighted in stopping by to talk baseball with the kids. Steve Rogers, Tim Raines and others willingly took part – and all brought their own children along. Even visiting players like Lou Brock were happy to participate. Perhaps keenest of all visiting Expos was Gary Carter. He never tired of chatting, displaying techniques, offering tips and generally carrying on with the students. John said that more than once he had to shoo Gary off the playing field, reminding him that he had a major league game that night – and needed to get ready. In all, over 100 young people enrolled in the Grand Slam Baseball School. Several were able to parlay the experience into American college scholarships or pro contracts. A few made it to the big leagues, including Derek Aucoin, Tim Raines, Jr. and Russell Martin, who spent two summers at the school.
When Canadian universities introduced baseball as a fall sport John was named McGill University’s first coach. That team won the championship in the league’s first year.
He was also selected to coach a Canadian team at the 2000 and 2005 Maccabiah Pan American Games, first in Mexico and then Israel. This team won silver medals on both occasions. In 2008, John was invited to put together a Team Canada to take part in the World Series of Vintage Baseball. Conceived by the controversial Yankee pitcher/author Jim Bouton to highlight the way baseball used to be played, the series was limited to amateur players over thirty-five. John drew on veterans from the Quebec Senior Elite Baseball League and, much to Bouton’s disappointment, the Quebec contingent overwhelmed the opposition. John doesn’t know if the event was ever held again: he does know Canada was never invited back !
These days John is involved in the Major League Legends baseball game/fundraiser held annually at Fort Lauderdale Stadium in support of the Joe DiMaggio Children’s Hospital in Florida. For the past 12 years he has pitched, recruited players and generally supported this worthy cause. Among former Expos players taking part were Bill Lee, Anthony Telford, Warren Cromartie, Stan Bahnsen and Andre Dawson.
And what didn’t get mentioned here is that John’s day job all these years was as a teacher in Montreal, or that his winter sport’s activity was to serve as a highranking basketball referee across Quebec, or that throughout it all John was lovingly supported by his wife Marlene.
John completed his presentation with a question/answer period which included several very funny anecdotes best left unreported.
4 août 2012 – Jonathan Malo / August 4, 2012 – Jonathan Malo
La réunion d’été du chapitre SABR-Québec a eu lieu au Stade municipal de Québec le 4 août 2012.
Notre journée a débuté par une activité imprévue. Longtemps après que nous ayons arrêté notre ordre du jour, nous avons découvert qu’une partie de softball serait organisée dans un but charitable entre les anciens des Capitales et des personnalités locales de Québec au moment même de notre rencontre. Cela a eu pour conséquence d’annuler nos plans de visiter les vestiaires et les abris des joueurs du vénérable stade, et de rendre impossible la tenue de notre réunion en territoire des balles fausses, comme nous en avions pris l’habitude.
Mais, comme on dit, si on ne peut pas les battre, mieux vaut se joindre à eux! Et c’est ce que nous avons fait. Nous nous sommes installés pour regarder la partie – ou au moins les trois premières manches, et nous nous sommes bien amusés.
Les Capitales comptaient deux anciens joueurs des ligues majeures dans leur alignement, les lanceurs Éric Cyr et Éric Gagné ; ils comptaient aussi sur une légende des ligues mineures, Eddie Lantigua, et sur l’ancien gérant des Capitales et aujourd’hui propriétaire de la compagnie B-45, qui fabrique des bâtons de baseball, Michel Laplante. Parmi les célébrités, le nom le plus imposant était celui du maire Régis Labeaume, l’homme qui a promis de ramener la Ligue nationale de hockey dans l’ancienne capitale et qui compte bâtir un nouvel aréna pour rendre ce rêve possible. Il n’a pas fait honte à ses coéquipiers, autant au premier but qu’au bâton.
La partie était toujours en cours quand vint le temps de rencontrer notre invité, Jonathan Malo. Il joue présentement au troisième but pour les Capitales. Joueur québécois, il a connu une belle carrière dans l’organisation des Mets de New York et avec l’équipe nationale du Canada. Il a accepté de nous parler entre 14h00 et 16h00 – il devait participer au match en soirée – et la politesse exigeait de ne pas le faire attendre.
Daniel a présidé la rencontre et dirigé la conversation, intervenant lors des moments clé et soulevant les questions qui ont permis à la discussion de se dérouler sans interruption. Jonathan, qu’on appelle Joe dans le milieu du baseball, s’est montré un homme affable, franc, modeste et prodigue de son temps. Nous avons bien rempli toutes les deux heures qu’il a accepté de nous consacrer.
Né à Joliette, les premières années de Jonathan dans le baseball se sont déroulées comme on s’y attendrait, en grimpant les échelons des équipes jeunesse, tout en progressant et en se développant comme joueur au fur des étapes. Lorsqu’il a atteint le niveau midget, il savait qu’il voulait faire du baseball son occupation principale.
À un certain point, il a attiré l’attention des dépisteurs et a abouti au Collège Miami-Dade. Ce fut une expérience difficile. Les joueurs de l’équipe vivent dans un genre de grand dortoir où il y a toujours du bruit, et même de s’assurer de pouvoir prendre tous ses repas est difficile. À la fin de l’année, il a déménagé au Collège Northeast Oklahoma, où les choses se sont beaucoup mieux déroulées.
Il a été repêché à deux reprises par les Mets, en 2002 et en 2003, et la deuxième fois, a signé un contrat avec eux. Malheureusement, il venait à peine de s’engager auprès des Mets qu’il a été victime d’un accident de la route, alors que le conducteur du véhicule dans lequel il se trouvait a frappé un chevreuil. Personne n’a été sérieusement blessé, mais le panache du chevreuil a accroché son doigt et l’a tordu, retardant le début de sa carrière professionnelle.
Jonathan s’est rendu à son premier camp d’entraînement en 2005. Sa position d’origine est l’arrêt-court et il a d’abord été assigné à l’équipe de Brooklyn de la Ligue New York-Pennsylvanie, un circuit de classe A. Au cours des trois années suivantes, il a fait la navette entre cette équipe et St. Lucie de la Florida State League (également de classe A, mais de niveau plus avancé). De 2008 à 2011, il a joué avec Binghamton dans la Ligue Eastern (de niveau AA), où quelques membres de notre groupe ont eu l’occasion de le voir évoluer et de lui parler ; il a également été appelé à plusieurs reprises à s’aligner avec Buffalo, la filiale des Mets au niveau AAA. Devenu agent libre après la saison 2011, il a choisi de signer un contrat avec Québec.
Dans ses premières années, deux gérants ont eu une influence déterminante sur la carrière de Jonathan : Mookie Wilson et Gary Carter. Mookie lui a enseigné à considérer le baseball de manière plus réfléchie, en particulier en ce qui a trait aux coureurs et à la course sur les sentiers, par exemple en cherchant à capter les signaux du receveur et ainsi de suite. Il était facile de jouer pour Gary Carter. Son enthousiasme était contagieux, il était un enseignant d’une grande patience et en général, son approche positive déteignait sur son équipe. Plus tard dans sa carrière, Jonathan a apprécié jouer pour Wally Backman, un autre gérant ayant exercé une influence profonde sur lui. Backman maintenait une très forte intensité pendant les parties, mais son approche du baseball était semblable à celle de Carter.
Jonathan s’est souvenu être assis un jour aux côtés de Carter et avoir écouté ses commentaires alors que les faits saillants de la conquête de la Série Mondiale par les Mets défilaient au tableau indicateur du stade alors qu’un match à St. Lucie était interrompu en raison de la pluie.
Carter avait gardé d’excellents souvenirs de Montréal et de ses années passes ici. S’il a voulu être intronisé au Temple de la Renommée en tant que joueur des Mets, c’est que les Expos étaient sur le point de disparaître et qu’il voulait qu’on se souvienne de lui comme membre d’un club existant plutôt que d’une équipe défunte. Il a dit qu’Andre Dawson a eu la même réaction lorsqu’il a lui-aussi reçu l’honneur d’être accepté parmi les immortels du baseball.
En ce qui a trait à Montréal, un autre ancien des Mets qui adorait la ville était Ken Oberkfell. Il parlait souvent de Montréal à Jonathan en 2010 alors qu’il était gérant des Bisons de Buffalo et que Jonathan jouait pour lui lors de ses séjours au niveau AAA.
Jonathan a connu une de ses meilleures saisons avec St. Lucie en 2007. Cette année-là, il a eu l’occasion de jouer contre deux anciens des Expos, Brad Wilkerson et Michael Barrett. Il a frappé .255 avec 40 points produits et 6 circuits. Cette performance lui a ouvert les portes de Binghamton la saison suivante.
Il faut aussi mentionner la fois où Jonathan a joué un match au Fenway Park en 2011. Les Red Sox ont un programme voué à l’avenir du club qui fait venir deux de ses clubs-ferme à Fenway pour jouer des matchs réguliers lors d’un programme double. L’équipe de Pawtucket de la Ligue Internationale a ainsi rencontré Syracuse lors du second match, après que Portland, de la Ligue Eastern, ait joué contre Binghamton lors du match d’ouverture. Binghamton a gagné par un pointage de 6 à 4 en 11 manches. On peut comprendre que Jonathan fut ébahi par Fenway Park, son histoire et sa beauté, mais il a souligné que l’endroit n’était pas particulièrement accueillant pour les joueurs, à commencer par les abris des joueurs minuscules!
Jonathan nous a parlé de la vie dans les ligues mineures. Il est clair qu’il faut aimer le baseball et la vie qu’il implique pour y survivre. Les salaires sont bas, surtout dans les circuits au bas de l’échelle, et une fois les dépenses payées – par exemple le coût des repas ou les frais de la chambre des joueurs – il ne reste vraiment pas grand-chose. Et même aux niveaux supérieurs où les salaires sont plus raisonnables, la paye ne couvre que cinq mois de l’année. Jonathan pourrait raconter beaucoup d’anecdotes sur la vie dans le baseball, mais nous sommes d’accord qu’il vaut mieux qu’elles restent dans la chambre des joueurs, et c’est là qu’elles resteront.
Après la saison 2011, Jonathan a joué avec l’équipe nationale du Canada lors de la Coupe du monde, qui s’est déroulée au Panama, et aux Jeux Pan-américains, organisés au Mexique. Le Canada a terminé troisième lors de la Coupe du monde, et Jonathan a été nommé sur l’équipe d’étoiles du tournoi. Le Canada a fait encore mieux lors des Jeux Pan-américains en défaisant l’équipe des États-Unis pour remporter la médaille d’or. C’était la première fois qu’une équipe canadienne remportait un tournoi de calibre international. Le Temple de la Renommée du Baseball canadien a souligné cet exploit dernièrement en intronisant l’édition 2011 de l’équipe nationale en son sein. La plaque dévoilée à cette occasion inclut le nom du joueur le plus utile de l’équipe : Jonathan Malo.
Quand Jonathan a choisi de jouer pour Québec en 2012, c’était l’offre la plus intéressante qui se présentait à ce moment-là. Il connaît une bonne saison et apprécie beaucoup l’expérience qui s’offre à lui. Lorsqu’on lui demande de comparer la Ligue Can-Am aux différentes classifications des mineures, il réplique que cela dépend de qui se présente au monticule ! Le niveau de jeu oscille entre le A et le AA, mais est probablement équivalent au niveau A avancé.
Jonathan ne regrette pas sa décision prise il y a plusieurs années de faire du baseball sa carrière. Il croit qu’il peut encore connaître plusieurs bonnes saisons et il espère – et a l’intention – une fois sa carrière de joueur terminée, rester impliqué dans le baseball d’une manière ou d’une autre. Il aimerait un jour devenir gérant et croit qu’il a acquis la connaissance et le sens du jeu nécessaires pour connaître le succès dans une telle carrière. Nous lui souhaitons la meilleure des chances.
Nous avons mis un terme à la réunion suite à notre rencontre avec Jonathan Malo. Il restait deux questions dont nous voulions discuter et dont nous assurerons le suivi par voie de courrier électronique. Il s’agit de 1) la remise à niveau du site internet de SABR-Québec, et 2) la formation de liens plus serrés avec Baseball Québec.
The Summer meeting of the SABR-Quebec chapter was held on August 4, 2012 at Quebec’s Municipal Stadium.
Our day began with the unexpected. Long after the agenda was set, we discovered that a charity softball pitting les Capitales old-timers against a team of local Quebec celebrities was scheduled to take place during part of our meeting time. This meant that we would have to scrap plans to visit the old ballpark’s dressing rooms and dugouts, and that we would not be able to hold our meeting in foul territory, as has been our custom.
But if you can’t beat ‘em, join ‘em, or so the adage goes. And that is what we did. We settled in and watched the game – at least the first three innings. It was a hoot.
The Capitales had two former major leaguers on their roster, pitchers Eric Cyr and Eric Gagné; a minor-league legend, Eddie Lantigua; and the former manager of les Capitals and current owner of the B-45 baseball bat manufacturing company, Michel Laplante. The celebrities’ biggest name was the mayor of Quebec City, Regis Labeaume, the man who has promised to bring the NHL back to the Capital and plans to build a new arena to prove it, was no slouch, either at bat or playing first base.
The game was still underway when it was time to meet with our guest, Jonathan Malo. He currently plays third base for les Capitales and a local player who has already enjoyed a solid career in the Mets organization, and with team Canada. He had made himself available from 2-4 pm – he had a game later that night – and good manners called for us to not keep him waiting.
Daniel chaired the meeting and led the discussion, making key interventions and raising question to keep the conversation flowing. Jonathan (in baseball it seems they call him Joe) proved to be forthcoming, frank, modest and generous with his time. We pretty well used up the full two hours at our disposal.
Born in Joliette, Joe’s early baseball years were much what one would expect – a progression through the youth system, maturing and developing as he went. By the time he reached the midget level he knew playing baseball was what he wanted to do.
At a certain point he caught the eye of scouts and ended up at Miami-Dade College. It was a difficult experience. Team members live in a dormitory-type setting where it was always noisy, and even managing meal organization was problematic. At the end of the year he transferred to Northeast Oklahoma College, where things went decidedly better.
He was drafted by the Mets (twice actually, in 2002 and 2003) and the second time he signed. Ironically, no sooner had he committed to the Mets but he was involved in an auto accident where the driver of the vehicle in which he was riding hit a deer. No one was seriously hurt – although the deer’s antlers caught Joe’s finger and twisted it, thus delaying the start of his professional career.
A career shortstop, Joe attended his first training camp in 2005. He was assigned to Brooklyn of the New York-Pennsylvania League (A) and for the next three years he would alternate between that team and St. Lucie of the Florida State League (A+). He spent 2008-2011 with Binghamton in the Eastern League (AA), where several SABR-Quebec members got to watch him play and chat with him, and had several call-ups to the International League’s Buffalo entry. He signed on with Quebec City after becoming a free agent following the 2011 season.
In Joe’s early years there were two managers who influenced him very much, Mookie Wilson and Gary Carter. From Mookie he learned to approach the game in a more studied fashion, especially as regards base running and base runners, looking for signs and the like. Gary Carter was easy to play for. His enthusiasm was infectious, he was a patient teacher and in general his positive nature carried over to the team. Later on in his career, Joe found Wally Backman to be another manager who had a deep effect on him. Very intense in game situations, Backman reminded Joe of Carter in his approach to baseball.
Joe recalled sitting with Carter and enjoying his comments during a rain delay in St. Lucie as highlights of the Mets World Series win in were screened on the ballpark scoreboard.
Carter spoke very fondly about Montreal and his experience there. If he had wanted to go into the Hall of Fame as a Mets player, it was only because the Expos were about to disappear and he felt he would rather be remembered as having been part of a current club that of one that had become defunct. He said that Andre Dawson felt the same way when his turn to enter the Hall of Fame arose.
And on the topic of Montreal, another former Mets player who loved the city was Ken Oberkfell. He spoke frequently about Montreal with Joe in 2010 when he was manager of the Buffalo Bisons and Joe was on one of his call-ups to Triple-A.
Joe had one of his best seasons in 2007 with St. Lucie. In a year that saw him face former Expos Michael Barrett and Brad Wilkerson, he batted .255 with 40 RBIs and 6 home runs. It was a good enough performance to take him to Binghamton the next year.
Then there was the time that Joe played at Fenway Park in 2011. As part of a Red Sox Future’s programme, the big league club brought two of its minor league clubs to Fenway to play regularly scheduled games within a double header format. International League Pawtucket met Syracuse in the nightcap, with Eastern League Portland taking on Binghamton in the opener. Binghamton won 6-4 in 11-innings. As one might imagine, Joe was dazzled by Fenway Park, its history and beauty, but he did mention that it was not especially hospitable for ballplayers – starting with very small dugouts!
Joe spoke about life in the minor leagues. Clearly one has to love the game and the life to survive. Wages are low, especially in the lower minors, and once expenses – meal money, club house dues and the like are paid – there is very little left over. And even at the higher levels where the money is more reasonable, the pay period only covers five months. Joe had plenty of stories about life in baseball, but it was agreed that they belonged in the locker room. That’s where they will remain.
Following the 2011 season Joe played with Team Canada in both the World Cup (played in Panama) and the Pam-Am Games (played in Mexico). Canada finished with the third best record overall in the World Cup, with Joe making the All-Star team. They did better at the Pan-Am Games, defeating the USA to win the Gold Medal, the first time a Canadian baseball team has ever won anything at the international level. In recognition of this accomplishment, the 2011 edition of Team Canada was recently enshrined in the Canadian Baseball Hall of Fame. The accompanying plaque includes the name of the team’s most valuable player – Jonathan Malo.
When Joe opted to play in Quebec City in 2012, it was the best option open to him at the time. He is having a good year – and enjoying the experience very much. When asked to compare the Can-Am League to minor league classifications, he said: “It depends who is on the mound!” The level of play can vary from Class A to Class AA – but probably equates overall to the A+ level.
Joe has no regrets about his decision made years ago to make baseball his career. He still believes he has several good years ahead of him – and hopes and intends, when his playing career is over, to remain in the game in some capacity or other. His preference would be to serve as manager. He believes that he has an understanding of what is required and the feel for the game that breeds successful managers.We sincerely wish him the best.
We chose to conclude the meeting following the session with Jonathan Malo. There are two major items that we did want to discuss and which will be followed up via e-mail. These are: a) salvaging our SABR-Quebec website, and b) developing closer ties with Baseball Quebec.